PAR — 288 — PAR vent se placer aussi 4 arcs de triomphe: ceux de la barrière de l’Etoile, de la place du Carrousel, de la porte S.-Denis et de la porte S.-Martiu. Les halles et les nombreux marchés' tiennent un rang important parmi les établissemens d'utilité publique, et l’on remarquera en première ligne: la halle aux blés, I*- grenier àsel, la halle aux viu% la Vallée, la halle aux veaux, le marché aux chevaux et les abattoirs. Comme point central de toutes les lun^ères, Paris possède ensu;ie une immensité d’établissemens philanthropiques et scientifiques, qui sont un de ses tilres les plus puissans au rang supérieur qu’elle occupe parmi toutes les métropoles européennes. De ses 17 bibliothèques, dont les 5 plus considérables sont publiques, celle du Roi, la plus riche et la plus belle, possède dts cours de langues orientales, d’archéologie et une école des rhartres. Après l'université, la première des nombreuses institutions de tous les genres destinées à propager les lumières et les sciences, viennent l’Ecoie Polytechnique, fondée par Napoléou; les écoles de droit, de médecine, des.mines, des pouls et-chaussées, d’application au corps royal d’état major, de pharmacie, de commerce et d’industiie, des arts et manufactures, l’école normale, c- Ues des beaux-arts, de musique cl de déclamation lyrique, de dessin, sculpture, etc.; une institution de sourds-muets, une pour les aveugles ; une immensité de cours publics peur tous les arts, pour to.utes les industries; des sociéiés académiques, scientifiques et littéraires a la tête desquelles est placé l'institut de France* qui comprend l’académie française, l’académie des sciences,celledes in sert plions et belles-lettres, et celle des beaux-arts. Dans le nombre des écoles consacrées aux beaux-arts, plusieurs brillent d'un éclat qui les dislingue entre toutes, telles sont : le musée royal de peinture, celui du Luxembourg, celui du Palais-Royal, le Conservatoire, le Jardin des Plantes, le cabinet d’histoire nam’•elle et l’Observat.>ire. Nlill« ville, non plus, n’offre une plus grande quantité d’hôpitaux civils et militaires, d’hosp ces, de maisons de refuge et de travail, de bureaux decharité, de sociétés de bienfaisance et dVnconragem- ni, de prévoyauc*-, d’épargnes et de philanthropie, daus tous l^s genres les plus propres à assurer le bien-être et la morale publique. Sous le rapport de l’industrie, Paris est aujourd’hui au rang des première> v. manufacturières de l’Europe; celte cité nç^onuaîi point de rivales dans la fabrication des articles de mode et de g«»ùt. Sa joaillerie, sa bijouterie, son orfèvrerie,sa coutellerie de luxe, scs brouzes, ses porcelaines, ses papiers peints, sa g.nteiie, son ébénisterie, sa selleiie et carrosserie, sa quincaillerie, jouissent dans l’Europe d’une réputation méritée; ses li^sus divers, ses superbes lapiss ries des Gobeuns, ses magnifiques tapis de la Savonnerie, ses glaces, ses cuirs, ses produits chimiques, ses instrumens de musique, d optique cl de physique, l’imprimerie, la librairie, la gravure, ne sont pas moins renommés ; ses produits sont recherchés par tou ¡es les nations, et de ses exportations en pays étrangers, il résulte chaque année plus de 40 millions; son commerce, immense tant eu importation qu’en exportation , est favorisé par sa belle situation sur la Seine, fleuve navigable qui communique avec la Marne à il. i|a de Paris. Les vins, eaux-de-vie, liqueurs et huiles, branches importantes de son commerce, sont malheureusement soumi* à des droits considérables et nuisibles. Après avoir parlé des établissemens d’utilité et avoir considéré Paris sous son aspect le plus grave et le plus imposant, voyons-le un moment sous son asp et I2 plus -aimable et le plus riant, ei disons un mot de ses nombreux théâtres,dont les premiers de tous sout: le grand Opéra ou l’Académie Royale de Musique, l’Opéra Italien, le'lhcàire-Français l'Opéra-Comiqueet 1 Odéon ; de s« s boulevards intérieurs , belle promenade offraut un mouvement perpétuel, toujours nouveau, toujours varié; de ses dioramas, de ses pau ¿ramas; de ses brillans cafés, de ses restaurans fins et recherchés; de ses jardins de Tivoli, et du café Turc ; de scs jojeuses guinguettes, de scs beaux Champs Eiysées tout rc-lentissans de ses concerts d’été; de son Champ-de-Mars, et de tant d’autres avantages qui rendent cette ville, un séjour si cher aux Parisiens cl si désirable à tous les étrangers. Mais si nulle ville n’offre aillent de ressources aux sciences, ai% arw et au géni, si au«im# «’abonde autant en nobles ass j- ciations ayant pour but le bonheur social, et en jouissances propres à faire aimer la vie, nulle non plus n’est moins exempte de celte corruption , ver rongeur inséparable de touie vaste population, contagion funeste qui peut faire d’une cité de glo re un séjour de perdition et de malheur pour l’iiomme oisif soumis làchVm nt à ses passions. Disons, enfin,que nulle ne po;>sè le plus de tilres que Paris à être nommée la ville d es inventions et des ressources, le centre de tonies les capacités et de toutes les intelligences, le foyer perpétuellement actif de toutes les émulations et de louées les intrigues, l’arèue immense où tous les délis se donnent, où toutes les luîtes se livrent, où tous les < xtrêmes se touchent, où s’aspirent tous les genres d’enthousiasme, toutes les fièvres de gloire, et où retentissent avec éclat et les chutes et les triomphes Vaste théâtre de briMans succès et d’humilians dégoûts, d insolentes joies et de poignantes amertumes, là se heurtent et se confondent tous les maux et tous les biens ; fiertés et bassesses, grandeurs et petitesses, amours et haines, ch mères et réalité, vertus et vces, vérités et mensonges; là s’exercent à la fois toutes les nobles inlus'ries et tous les honteux trafics ; là sont toutes les privations, là tou'es les orgueilleuses prodigalités; ici le luxe, là-bas Pindigence ; à côté de la paresse,qui «e traîne languissante et stérile, se montre l’ingén eusc activité qui produit et enrichit: et piès de tous les délices sont tonteslesdouleurs ; près de touslesdécouragemens toutes les espérances. Pa’is a donné naisvanreà une foule de célébrités dans tous les genres; nous citerons en hommes de lettres et en savans : d’Alembert, Bailly, Cassini, François Nicole, Lavoisier, Danvtlle, La Condamine, Men»elle ei Robert de Vaugondÿ; en historiens, philosophes, littérateurs et poètes : Bachaumont, Beaumarchais, (laylus, Bougainville, Chapelain, Charron, Cottin, l’abbé del’Kpée, Fréron, Helvé-tins, Hénault, L^harpe, Quiuault, Regmrd, J.-B. Rousseau, Santeuil, Molière, Lemaître de S;icy, Lemierre, Malleb'anche, Marivaux, Mercier. L-gouvé, Charles Perrault, Qoina it, Picard, Quesnel, Louis Racine, Ré^nard, Desmarcts, Ro lin, Scarron, SéJaine et tant d’autres. E11 hommes d’état : H-ir ay, Hérault de Séchelles, François de I.amo gnon-Maleshe bes, Mathieu Molé, Richelieu, Pierre Sé^uier, Jacqu s deThpu et Tin^ot. En guerriers : Catmat, le grand Coudé, l’amiral d'Kstaing, lemaréch il d’Estrées, le prince Eugène de Savoie. En artistes : Samuel Bernard, Franç >is Boucher, David, les trois Coypel, Jean Goujon, Lebrun. Lemoine, Lcsueur.Man-sard, Le Nôtre, Le Pautre, Claude Perrault, Le Kain et Ta!ma. Parmi les femmes illustres par leur esprit ou leurs ta'eus : MUe Chéron, Mme Deshoulières, M1«« de Villandon, Mint Rii-cobone, Ninon deLeocloset Mme Roland. Des nombreux evénemens qui rendirent Paris l’un des théàlres les plus célèbres de notre histoire, les plus remarquables sont : La révolte des Parisiens et de Marcel, prévôt des marchands, en i357; prise de Paris par les Anglais en 1420 ; leur défaite sous l’influence le Jeanne-d’Arc, et la rentrée de Charles VII, en 1437 ; l'établissement des jésuites en i563; le massacre dg la Sainl-Barthélemy en 157a ; la journée des barricades en 1688 î l’hoirible famine de 1590, le meurtre d Henri IV en 16 to, les i»uerres de la Froude et les deuxièmes birricades en 1648 et 1652; le irailé do paix de 1763 entre la France, l’Angleterre et l’Espagne; la révolution de 1789 dont le début fut la prise de la Baslile par les Parisiens; les massacres terribles de 179a; la mort de Louis XVI en 1793; l'établissement delà république et le passage effrayant de la terreur; i’existecce du consulat en 1799 ; le règne brillant de l’empire en 1804 ; la chute de Napoléon, l’invasion étrangère el le funesle tràteé de 1814; le retour de Napoléon en r8i5; son second et son dernier exil ioo jours après; la révolution de i83o et les troisièmes barricades, et l'avènement d’un roiconstitutiounel.774.338 h. PARIS ou BOUKBOXTON, v. des Elats-unis, Etat de Keuturky, chef-l. 'du comté de Bourbon, à 1» 1. E. de Frankfort; fabr. de lissus de coton et laine 1S00 h. — Autre, coinia. des Etats-unis, Etat du Maine, chef-l. du ' comté d’Oxlord, à 14 1. N.-O. de Ponland. i,85o h.— Autre, vg., Etat de Tennessee, cl^ef—I. du comté de Henry. PAR1SIAN , île du Lac Supérieur, comprise dans l’fitat du Nord-Ouest, Etats-U#jj.