PYR — 339 — PYR cessivement varié, est généralement stérile; il faul toutes les ressources de Fagricullure et de l’industrie des cultivateurs pour tirer parti de ces terres ingrates. Les récoltes consistent va froment, seigle, orge, avoine, millet, maïs, fruits, châtaignes , pommes à cidre, vins parmi lesquels on distingue ceux de Jurançnu , de Cen et de Monein. Plusieurs vallées «ont remarquables par leur beauté et importantes par leurs richesses; telles sont celles de Baigorry,de Soûle, d’Aspe et d’Ossau. Belles prairies naturelles, exceltrns pâturages nour* rissant un grand nombre de bestiaux et de chevaux , principale richesse du pays. Les forêts sont riches en bois de charpente et de construction , et les montagnes renferment une grande quantité de minéraux, tel qu’argent, plomb, fer, cuivre, soufre, cobalt, marne , marbres, granit, albâtre, ardoises, sel, houille, sources minér., etc. L'industrie nationale a su tirer uu immense parti de la situation avantageuse de ce dép. entre l’Espagne et ]’Océan, et elle se distingue surtout dans les filatures de laine et de coton, les manufactures de draps communs, de belles toiles dites de Béarn, de basin, de mousselinettes, mouchoirs, etc.; dans les tanneries, mégisseries , pelleteries , bonneteries , chapelleries , corderies , verreries, raffineries de sucre ; fabr. d’eau-de-vie, d’eau-de-vie d'Andsyc, de crème de tartre, de chocolat, flanelles, cadis, droguéis, peignes, objets ea buis; forges à la catalane, usines à fer, clouteries, armemens pour la pèche de la morue, chantiers de construction, etc. ; le commerce exporte: vins, eaux-de-vie, chevaux, mulets, bœufs, vaches, moutons, porcs, jambons dits de Bayonne, salaisons, cuisses d’oies, chocolat fabriqué à Bayonue, peaux, cuirs, laine, bois de mâture et de construction, fer, cuivre, plomb, marbre, sel, ardoises, draps communs, toiles, bonneterie, etc. ; importation: grains, blés, laines d’Espagne, cotons blancs, cotons teints de Rouen, Nîmes et Avignon , lin, soieries, draps fins, toiles imprimées , dentelles, quincaillerie, mercerie, cire, bois, suc de réglisse, drogueries, épiceries, denrée« coloniales, piastres d’Espagne; et tout ce commerce est grandement favorisé par les routes royales, les ports, principalement ceux de Bayonne et de S.-Jean-de-Luz et les divers passages des Pyrénées en Espagne. Ce dép. comprend 5 arrond. : Pau, chef-1 .......... 117,865 h. Bayonne.......... : 78,411 Mauléon..........72,884 Oléron • . . . . ...........74,55a Orthez............84,689 Total......418,401 h. PYRENEES (Hautes), dép. de Fr., borné au N. et au N.-E. par le dép. du Gers, à l’E. par le dép. de la H.-Garonne , à l’O. par eclui des B.-Pyrénées, et au S. par la chaîne des Pyrénées qui le sépare de l’Êspagne ; superficie : a46 1. c. Climat tempéré qui doit sa variation remarquable au voisinage de l’Océan et des hauts sommets pyrénéens dont les nombreux rameaux couvrent presque toute sa surface. Les plus hauts pics s*y trouvent, tels que ceux du Midi, de Montaign, de Bergons, de Néouville, de Long, de Viguemale, de Brèche-Rolaud, de Marbois, comprenant plusieurs sommités, de Garvanîe, où l’on trouve le passage le plus fréquenté des H.-Alpès; le sommet Cylindrique, le pic d’Ar-bizon et le Mont-Perdu. De nombreuses riv. sillonnent tout ce sol si accidenté; les principales sont : la Garonne qui coule sur sa limite orient., ainsi que la Gimone, le Louzon à l’O.; la Save, le Gers, la Baïse-Devant, la Baïse-Derrièrc, W Baisolle, le Bouis, l’Arros, l'Adour et le gave de Pau y »nt leur source ; celles qui y ont leur cours tout entier sont : le Louct, la Laiza, la Lisi, le Chez, l'Estreux , la jSeste, le Pîislos, l'Ourse, le gave de Cauterets, le gave de Bun et le gave d’Azun. D’un grand nombre de lacs , les plus considérables sont ceux de Lourde, d'Arrins, d’Estaigne, de Gaube, d’Escoubons, d’Aiguecluse, du Couret, d’Anchet, de Camon. d'Otnar et d’Ovat. Le sol, d’une nature très-variée, se compose généralement de débris de rochers réduits en poussière et de matières animales et végétales. Les vallées sont les parties les plus prodnetives el les plus riches ; ou distingue surtout celles d’Aure, de Campan, où l’on voit le puits d’Àrris, des grottes curieuse* et une magnifique catcade qui lombe dans le goufre d'Enfer; de Barrèges, où «e trouve la chute du gave de Cauterets et d’Azun. La beauté des prairies naturelles et leur richesse sont dues à un excellent système d’irrigation ; les prairies arlificîblles sont plus rares; bons pâturages; grande culture de la vigne et des mûriers. Les propriétés sont très-divisées; on voit peu de fermes, mais des métairies, des jachères, beaucoup de terres incultes et des laudes qui ne demandent que de l’eau pour devenir fertiles. Pour suppléer à l’engrais, qui est rare, on emploie une espèce de terreau que l’on fait avec de la bruyère et de la tuile ou du genêt épineux. Les récoltes consistent en froment, seigle, orge, avoine, inaïs, millet, mil, sarrasin, légumes secs, pommes de terre, lin, fruits, noix, châtaignes, figues, pommes-reinettes des vallées de Barouçse el de S.-Savin, des vins de qualité médiocre. Les forêts fournissent beaucoup de bois de charpente, de construction et de mâture. Ou trouve dans les montagnes de nombreuses mines de fer, de cuivre, de zinc, de plomb, manganèse, plombagine, cobalt, etc.; des carrières de marbre, granit, schiste, ardoises, pierres ollaires, pierre à chaux, argile, kaolin et terres propres à la fabrication de la porcelaine; marne, houille, ocre, grenat, terre à foulon, etc.; nombreux chevaux et bestiaux, bêles à laine, chèvres, volailles abondantes, abeilles, etc. Les eaux minér. du dép. sont an nombre de ses richesses; les plus renommées sont celles de Barrèges, Cauterets, de S.-Sauveur, de Cap-Vcrn , de Condiac et de Baguer es. L’industrie, asseï médiocre, se borne à quelques fabr. de toiles, cadis, crêpes,, tricots, bonneterie de laine, à la coutellerie, poterie, aux ver-reries > tuileries, tanneries, eorroieries, teintureries, cloute* ries, fabr. d’eau-de-vie, outils aratoires, martinets à cuivre et surtout nombreux fours à chaux, etc. Le commerce, moii* important que dans le dép. des B.-Pyrénées,‘ exporte lei. bestiaux, ânes, mules et mulets, chevaux, bêtes à laine, porcs, salaisons, oies el canards salés, beurre renommé, surfont ceux de la vallée de Campan, fromage, légumes secs, cire, cuirs, laines, draps communs, crêpes, tricots, toiles de lin, mouchoirs, fer, coutellerie, papiers, vins, eaux-de-vie, chaux, ardoises, marbre, merrain, lattes, charbon , etc.; importation de blé, huiles, savon, sucre, café, épiceries, droguerie, liqueurs, vinaigre, alun, garance, faïencerie, verreries, draps fins, soies, colon , quincaillerie, orfèvrerie , métaux, mules pouf l’Espagne, etc. Ce dép. comprend 3 arr. : Tarbes (chef-1.) . . . ».....104,022 h. A r gelés. ..............39,785 Bagnères-de-Bigorre........ 89,224 Total..... 2 33,o3i PYRÉNÉES-ORIENTALES, dép. de Fr., borné au N. par le dép. de l’Aude, h l’E. par la Méditerranée, 41 S. par l’extrémité orient, de la chaîne pyrénéenne, et ¿’PO. par le dép. de l’Ariège; 220 1. c. de superficie. Le Canigou est le sommet le plus élevé qu’offrent les Pyrénées dans ce dép. Les princip. riv. qui l’arrosent sont : la Gly, la Tet ; et le Tech qui se jettent tous trois dans la Méditerranée ; la Reboni, la Verdouble et la Desîx, affluens de la Gly ; la Caste-laDne et la Lantilla qui sont tributaires de la Tel; la Cau-tarana et le Réart qui se perdent dans l’élang de S.-Na-zaire, et l’Aude qui prend sa source dans la partie O. du dép. La plupart de ces cours d’eau ne sont que des torrens, fort bas en été, et qui, grossis en hiver lors de la fonte des neiges, inondent les campagnes el les ravagent souvent. Les chaleurs excessives pendant l’été sont heiuctlfeunent tempérées par un vent N.-N.-O. nommé tramontane. Le soi, irrégulier, et mélangé de calcaire, de silice, d’argile, de matières animales et végétales, est fertile et très-propre à la culture; mais le laboureur, un peu trop confiant dans la bonté naturelle du climat et du sol, néglige l’agriculture, qui est beauedép moins florisssante dans ce dép. que dans ceux des autres Pyrénées; les terres y sont cependant soumises à uu bon systèmed’irrig»* tion, et l’on trouve de belles prairies naturelles et artificielles, des assolemens, des jachères, de grandes fermes, et de beaux vergers. Les plaines sonl particulièrement belles et fiches vers la Méditerranée, les collines fertiles, et les récoltes abondantes en fruits, oranges, citrons , grenades, melons, blé , orge, millet/ Hn, chanvre, légume», soie, miel, cire, vin»