ÉLÉMENS GÉNÉRAUX. MESURES ITINÉRAIRES. Le rapport de grandeur qui existe entre une carte géographique et le pays qu’elle représente, est indiqué par une échelle, au moyen de laquelle on peut évaluer sur celte carte la distance des lieux. Les mesures itinéraires varient suivant les contrées; on indique assez généralement le rapport qu’elles ont avec le degré; ainsi la lieue commune de Franco, de 2283 toises, est comprise 25 fois dans un degré ; la lieue marine est de 20 au degré; le mille géographique est de 60 au degré; le mille anglais de 69 1/2 au degré; le mille d’Allemagne de i5; le wersle de Russie de 104 i/4> la lieue d’Espagne de 17 i/a; le mille. d’Italie de 60. Les nouvelles mesures françaises sont : lemy-riamfctre (10,000 mètres), qui équivaut à 2 1. 1/4 ; le kilomètre (1,000 mètres), dont 4 1/4 font une lieue. GÉOGRAPHIE PHYSIQUE' La surface de la terre est couverte irrégulièrement par deux élémens distincts , la terre et l’eau. La surface des terres est do 7,000,000 de lieues carrées, celle des eaux de ir),ooo,ooo de lieues carrées ; elle est entourée d’un fluide léger et transparent qu’on nomme atmosphère, et qui est composé d’air et de vapeurs. Les terres, comtnc on le voit, n’occupent guère qu’un tiers de la surface du globe, et elles sont presque toutes accumulées dans l’hémisphère boréal. On a donné des noms particuliers aux différons accidens des terres, afin de pouvoir les reconnaître et les désigner (1). Les grands espaces qui contiennent plusieurs États non interrompus par des mers sont appelés conlinens. Les îles sont des portions de terre environnées d’eau de toutes parts; plusieurs îles rapprochées entre elles composent des groupes ; quand elles sont en grand nombre elles forment des archipels; les plus petites îles prennent le nom d'îlots. I.cs Jeudis, récifs ou brisons , sont des rochers qui se montrent il la surface des eaux. Les bancs de sable sont des amas de substances pulvérisées et mouvantes, peu saillantes au-dessus (1) VoycT. la carie n° 3 , qui oflïe «les exemples des différons ac-•ideus naturels de la surface de la terre. de la surface de la mer; elles sont tantôt découvertes et tantôt cachées sous les eaux; d’auties fois elles restent constamment cachées. Une presqu'île ou péninsule est une étendue de terre entourée d’eau, excepté d’un côté, par lequel elle est jointe au continent; la portion de terre qui établit cette jonction reçoit le nom d'isthme. Les parties des conlinens et des îles baignées parla mer sont nommées côtes; lorsqu’elles sont abrutes et taillées à pic on les appelle falaises', grèves ou plages quand elles sont unies ou peu élevées. Les parties saillantes des côtes qui s’avancent dans la mer sont des caps ; on les appelle promontoires s’ils ont un fort relief, et pointes quand ils ont une saillie peu considérable. Les inégalités de la surface des conlinens ou des îles reçoivent aussi des noms particuliers. Une montagne est une grande élévation de terre plus étendue en longueur qu’en largeur, et dont les pentes sont le plus ordinairement raides et escarpées. La partie la plus élevée est lacime ou sommet. Lorsque la cîme forme une espèce de cône, elle prend le nom d & pic-, si la pointe est aiguë, on lui donne le nom à'aiguille, de dent, de corne, etc. Ces montagnes sont assez rarement isolées, elles forment le plus communément des groupes ou des chaînes. Les deux grandes faces d’une chaîne sont appelées versans, flancs ou revers ; la partie supérieure est la crête, l'arête ou le faîte. Les points où la crête s'abaisse et est interrompue sont appelés passages, cols, gorges, défilés, pas, ports, elc. Les chaînes secondaires ou ramifications qui se détachent des grandes chaînes de montagnes prennent le nom de contreforts ou rameaux, et sont séparés par des excavations nommées vallées ; ces rameaux jettent souvent de nouvelles ramifications ou chaînons secondaires, qui forment les vallées secondaires 011 vallons ; le point de jonction des chaînes se nomme nœud. Souvent les grandes chaînes de montagnes se lient entre elles, et forment ainsi une immense continuité d’élévations qui semblent être la charpente des conlinens, et dessiner les limites des bassins des grands fleuves; mais dans beaucoup de cas elles ne constituent que des masses isolées. Il faut se tenir en garde contre les travaux de certains géographes, qui ont mis des systèmes à la place de la réalité. Les plus hantes montagnes de la terre se trouvent nu centre de l’Asie; ce sont les monts llyma