BRE — 200 — BRE bien ; il est dommage que celte reforme ait coulé à l’Ecosse ses plus beaux monumeusdu moyen-âge. L’Irlande, lie long-temps indépendante el barbare, coutrée qui de trop bonne heure épuisa son énergie nationale en guerres intestines, est l'une des belles parties de la grande Bretagne, sous le rapport de sa fertilité et de sa riche végétation que favorisent 1 humidité constante du climat elle nombre infini de ses lacs; elle est séparée de l’Angleterre par le canal S.-George et la mer d Irlande; de ses nombreuses riv. la plus considérable est le Shannon qui traverse toute l’île du Ti.au S. et se perd dans {’Atlantique. Parmi ses lacs, on remarque le Lotich-Neagh et leLough-Erne; Irien n’est plus beau que les rivages de ces lacs et généralement toutes les prairies et les pâturages de l’Irlande. Les bestiaux y prospèrent plus que partout ailleurs, et les exportations que fait dans ce genre celte partie de la Grande-Bretagne, tant pour l’intérieur du roy. que pour les pays étrangers, sont immenses. Le sol fertile à l’extérieur, est également riche à l’intérieur ; on y trouve de l’or natif, du cuivre, du fer et quelques filons d’argent; et cependant la misère du peuple est excessive par suite d'une administration malentendue sous les rapports civil et religieux ; nul doute que la division dans les opinions religieuses ne soit un grand obstacle au perfectionnement et à la prospérité de l’Irlande, et qu’avec de meilleures institutions, ce peuple , vif, intelligent et enthousiaste, ne ferait de rapides progrès en tous genres. L’Irlandais a moins de réserve, moins de froideur et de morgue que l’Auglais : plus ouvert, plus amical, il est plus facile de se lier avec lui qu’avec l’autre dont le flegme est souvent repoussant. Les femmes aussi ont dans les manières plus d’abandon, plus de confiance et de gaieté ; elles sont aussi belles que les Anglaises, et elles ont de moins leur raideur glaciale. En général, il existe, surtout dans les formes extérieures beaucoup plus de rapprochement entre les Irlandais et les Français qu’entre les Irlandais et les Anglais ; mais si sous ce rapport ils sont au-dessus d’eux , sous d’autres ils leur sont inférieurs, et s’il faut en croire un grand nombre d’observateurs, ils ont dans le caractère moins de solidité et de persévérance que l’Anglais , et moins de franchise, moins de dévouement de cœur que l’Ecossais. Dans ces trois grandes contrées que nous venons de décrire, »ont comprises aussi d’autres parties détachées, telles que les îles Schetland et les Orcades au N. de l’Ecosse, les Hébrides à ro., l’île d’Auglesey au N.-O.du pays de Galles , l'île deMan dans la mer d’Irlande , les iles Scilly ou Sorlingues , l’île de Wight au S. de l’Angleterre, et les îles de Jersey, de Guer-nesey et d’Aurigny, près des côtes de France. Le gouvernement est une monarchie constitutionnelle et héréditaire jusque dans la ligne féminine ; la puissance exécutrice appartient au roi; mais le droit de faire des lois et de voter les impôts appartient aux deux chambres: celle des pairs, et celle des communes dont les membres soot élus par la nation. Concluons en disant qu’il n’est point de contrée où le citoyen soit plus attaché à sa religion et à son gouvernement, où le pouvoir des lois soit plu» respecté qu’en Angleterre, et où les sciences et les arts soient protégés d’une manière plus éclatante; mais ajoutons aussi que cette puissance, fragile comme tout ce qui est de ce monde, est menacée, comme tant d’autres, par l'imperfection de ses institutions: Les richesses colossales du clergé anglican sont un motif continuel de troubles dans l’ordre social ; le nombre des pauvres est d’une immensité effrayante; le droit d'aînesse, débris funeste d’une féodalité désormais inutile dans tout Etat où les lumières et la civilisation sont fermement implantées, est également préjudiciable, à la nation, eu ce qu’il empêche la division aujourd’hui nécessaire des propriétés, et qu’il grossit la masse énorme des malheureux prolétaires ; et d’autres vices encore qui, ajoutés à ceux-là , entachent la constitution anglaise, et appellera impérieusement une réforme inévitable. Chacune des parties qui composent le royaume de la Grande-Bretagne est divisée en un certain nombre de comtés. L’Angleterre, la première de toutes en comprend 40 qui sonl : Northumberland. Chef - lieu Newcastle. Cumberland. Carlisle. Durham. Durham. Buckingham* Buckiugham. Bedford. Bedford. Lincoln. Chef-lieu. Lincoln. ■York. Tforlt. Westmoreland. Appleby. Lancastre. Lancastre. Chester. Chester. Shrop ou Salop. Shrewsbury* Hereford. Hereford. Monmouth. Monmouth. NOTriNGHAM. Nottingham. Derby. Derby. Stafford. Stafford. Leicester. Leicester. Rutland. Okeham. Northampton. Northampton. Warwick. Warwick. Worcester Worcester. Glocester. Glocester. Oxford. Oxford. Huntingdon. Huntingdon. Cambridge. Cambridge. Norfolk. Norwich. Suffolk. Ipswich. Essex. Chelmsford Hertford. Hertford. Middlesex. Londres. Surrex. Guildford. Kent. Cantorbery. Sussex. Chichester. Berks. Reading. Wilts. Salisbury. Southampton. Winchester. Dorset. Dorchester. Somerset. Bristol. Devon. Exter. CORNOUAILLES. Launceston. LA PRINCIPAUTE DE GALLES CONTI ENT LIB COMtIs Ml Flint. Chef-lieu. Flint. Denbigh. Denbigh. Caernarvon. Caernarvon. Anglesey. Beaumaris Merioneth. Dolgelly. Montgomery. Montgomery. Radnor. Presteigri. Cardigan. Cardigan. Pembroke. Pembroke. Caermarthen. Caermarthen. Brecknock. Brecon. Clamorgan. Cardiff. l’ecosse est DIVISÉE EN TRENTE-TROIS COMTis. Iles Orcades. Chef-lieu. Kirkwall. Caithness. W»ck. Sutherland. Dornoch. Ross. Train. Banff. Banff. Aberdeen. Aberdeen. Kincardine. Bervie. Angus. Forfar. Perth. Perth. Argylk. Invera ry. Bute. Rosthesay. Dumbarton. Dumbarton. Stirling. Stirling. Clackmannan. Clackmannan. Kinross. Kinross. Fife. Cupar. Linlitgow. Linlitgow. Cromarty. Cromarty. Inverness. Inverness. Nairn. Nairn. Murray. Elgin. Mid-Lothïan ou Edinbourg. Edinbourg. Edimbourg. Edinbourg. Haddington. Haddington.