BR£ — 199 — BRE caserne», les forges pour les grosses œuvres, les cales de constructions, le parc d’artillerie, les salles d’arme» et l’arsenal , l’un des plus immenses et des plus beaux monnaie** que la Fr. possède en ce genre. Viennent ensuite un grand nombre d’autres établissemens d’utilité publique, tels que bibliothèques, jardin botanique, cabinet d'histoire, écoles du génie maritime, de navigation, de médecine, chirurgie, pharmacie, sociétés d’agriculture, d’émulation et de commerce, chambre et bourse commerciales. Elle a aussi un bel hôtel-de-ville, un édifice religieux remarquable dans l’église S.-Louis, et une fort belle salle de spectacle. Du reste, Brest est une v. irrégulière dont les rues étroites sont obscures et sale*. Son industrie, assez bornée, ne s'applique guère qu’aux tanneries, à la pèche des sardiues et aux approvisionncmens de la marine. Il y a 12 foires annuelles de deux jours pour les bestiaux, les cuirs, les toiles et les draps communs. Brest est la patrie de Lamothe-Piequet, lieutenant-général des armée* navales de Fr. 29,860 h. L’arr. de Brest comprend 12 cant. ï Brest (3), Launilis, Daoulas, Landerneau, l’île d’Ouessant, Pl a ben née, Lesreven, Plondiry, Plondalonezeau et S -Renan ; 85 comm. BREST ou BRZEST-L1TOVSKI, v. de la Russie d’Europe, gouv. et à 4x 1. S. de Grodno; chef-lieu de distr.; commerce de blé, fourrure*, chanvre, lin et miel. Ce distr. est renommé pour sa fertilité et son industrie. 4*ooo h. BRESTOT, vg. de Fr., dép. de l’Eure; arr., 3 V. E. de Pont-Audemer, cant. de Montfort, poste de Bourg-Achard. 1,000 h. BRET ou BRAY, lac de Suisse, cant. de Vaud, à 3 1. E. de Lausanne, et prè* du lac de Genève, dans lequel il se perd. BRETAGNE, vg. de Fr., dép. du Gers ; arr., 5 1. O. et poste de Condom, cant. d’Eauzc. 43o h. — Autre, Indre; arr., 5 1. N. de Châteauroux, cant. et poste de Levroux. 220 h. — Autre, Landes; arr., cant., 1 1. S et poste de Mont-de-Marsan. 110 h. — Autre, B.-Rhin; arr., 3 I. E. de Beïfort, cant. et poste de Delle. 3oo h. BRETAGNE (Gratidk-), ce nom donné à une grande île de l’Océan atlantique, appelée aussi Angleterre, désigne aujourd’hui tout l’ensemble des Iles Britanniques 011 de l’Etat composé de l’Angleterre proprement dite , le pays de Galles , l’Ecosse et l’Irlande. Le roy. uni de la grande Brelagne s'étend entre les 490 et 6i# de lat. N. et les o° 3o' et i3# de long. E.; sa superficie est de x5,3oo I. c. Il est baigné à l’E. par la mer du Nord, au N. et à 1*0. par l’Océan atlantique, et au S. par la Manche qui le sépare de la France. L’Angleterre, qui est la partie la plus étendue et la plus mérid. de ce grand roy., se divise en Angleterre proprement dite, et en principauté de Galles; elle est montueuse, parsemée de bois et couverte de beaux pâturages et de champs riches et fertiles, avantage que ce sol très-varié et peu généreux par lui-même ne doit qu’aux travaux bien entendus de l’agriculture ; et en effet, nul pays n’est moins favorisé sous le rapport du sol et du climat, et aucun n’offre plus de champs cultivés, plus de riantes collines, plus de pittoresques vallées, et dans aucune contrée on ne trouve la verdure éclatante des campagnes de l’Angleterre, ses gazons si verts, si veloutés et si polis. Quant à la principauté de Galles, qui est au milieu de l’empire de la Grande-Bretagne comme un autre pays qui a son caractère, ses mœurs, ses usages et son langage particulier, que le temps et les révolutions n’ont pu détruire, elle est plus montagneuse et moins fertile. Ce petit pays est rancicune terre sacrée des Bardes qui là, plus que partout ailleurs, eurent une longue influence d’abord comme philosophes et moralistes, et plus tard comme poètes et chanteurs. Les côtes du S. sont élevées et rocailleuses; celles de l’O. forment la base d'uue chaîne de montagnes qui traversent le pays de Galles du S. au N. et dont le sommet le plus élevé est le Snowdon qui a 1,079 niètres au-dessus de la mer. Les monts Cheviot, qui séparent l’Angleterre de 1 Ecosse, se dirigent du N.-E. au S.-O., et ae lient à une autre chaîne moins élevée qui parcourt le pays du N. au S. Les riv. principales sont : la Tamise, la Severn, qui jointes à beaucoup d’autres, toute* navigables, et à de nombreux canaux, forment un système de navigation excessivement avamageux pour le commerce. La variété remarquable de la température est causée par l’opposition continuelle de* vapeurs humides de l’Ocean aux vent* secs du continent européen. Le sol, riche en minéraux, contient de la houille, du fer, du plomb, du cuivre, de l’étain, du zing, de l’antimoine, de l’argile, du kaolin, du calcaire à bâtir, du graphite propre à la fabrication des crayons. Les eaux miner, les plus célèbres sont celles de Bath, de Bristol et de Brigthon. Les pâturages gras et abondans nourrissent une grande quantité de bestiaux, et les moutons donnent une excellente laine. Le blé et lès autres graminées croissent avec succès, e% à l’exception de la vigne qui n’y peut réussir, tout ce qui est végétation, favorisé par l’humidité de l’atmosphère, est éclatant de fraîcheur et de vigueur ; aucun pays n’offre une industrie plus active et plus variée que l’Angleterre : les machines en tous genres y ont tellement simplifié la main-d’œuvre, que les fabriques consomment non-seulement les produits du payg, mais encore la presque totalité des matières premières pro venant des nombreuses colonies qui dépendent de l'empire britannique, ainsi qu’une grande partie de celles des pays étrangers. Les produits de ces manufactures alimentent un commerce immense et continuel avec toutes les nations du globe. A tous ces avantages il faut joindre ceux que présentent encore une magnifique étendue de côtes et une immense population d’excellens marins; d’innombrables navires exportent sans cesse des tissus de coton, cotons filés, étoffes de laine, fer, acier, quincaillerie, coutellerie, ouvrages de cuivre et de bronze, plomb, joaillerie, orfèvrerie, sel, poisson, heuÜIe, papier, verreries, cuirs, selleries, tabletteries, suifs, huile de baleine, tabacs, etc., et importent en retour : sucre brut, coton, laine, café, thé, »oie, grains, lin, indigo, vins, eaux-de-vie, rhum, huile , bois de charpente, bois de teinture, pelleteries, fruits, parfumeries, objets de mode et de luxe, etc.; et c’est ainsi que de cet esprit d’industrie qui est un des traits les plus caractéristiques et les plus frappans de la nation, sont nées ces richesses et cette prépondérance commerciale qui lui donnent un si grand poids dans la balance européenne. L’Ecosse, dont la situation physique a contribué puissamment à la longue conservation de ses libertés et de ses antiques usages, défendue qu’elle était par ses montagnes, ses rivières, ses lacs et ses précipices qui furent long-temps de* obstacle* insurmontables aux invasions de l’ambitieuse Angleterre, n’a cessé de former une monarchie a part que depuis 1707; incorporée désormais à la Grande-Bretagne, elle a vu disparaître son indépendance, ses mœurs primitives, ses superstitions chéries dont quelques traces presque effacées ne se retrouvent plus guère que chez les montagnards ; mais, en revanche, elle a gagné en civilisation, en lumières, en industrie et en commerce une graude partie de ce qu’elle a perdu en préjugés et en erreurs. Situee au N. de l’Angleterre, dont elle est séparée par le golfe de Solway et la Tweed, elle est naturellement divisée en deux parties distinctes : la partie sept., appelée highlands ou terres-hautes, et la partieméi id., qui a reçu le nom de lowlands ou terres-basses ; l’une est aride et montagneuse ; l'autre présente des plaine* productives et agréables. Les monts Grampians s'étendent du N.-E. au S.-O., et leur poiut culminant est le Ben-Nevis qui a 1,325 mètres d'clévation ; aucun sol n’est plus varié et plus sauvagement pittoresque que celui de ce pays couvert de montagnes, de vallées, de rivières et de lacs dont les plus remarquables par leur étendue et les beaux sites qui les environnent sont : le Loch-Shin, le Loch-Lomond, le Loch-Tay, le Loch-Leven et le Loeh-Ness traversé par le canal Calédonien qui unit la mer du Nord à l’Océan atlantique; de toutes 3es riv. nous ne citerons comme principales que le Tay et la Ciyde qui est jointe au Fort h par un canal navigable. Le climat de l’Ecosse, bien que nébuleux et changeant, est cependant beaucoup plus agréable et plus pur que celui de l’Angleterre; niais il est, en général, peu favorable à la végétation, et rarement elle s’y montre belle et \igoureuse ; le sol est d’aillcur* rocailleux. Heureusement, ses richesses minéralogiques sont une compensation à ce qui lui manque sous ce rapport. Il existe une différence marquante de mœurs, de costumes et de langage entre les hab des montagnes (Highlanderf), et ceux des plaines (Lowlanders), et c’est surtout chez les premier* qu’on retrouve encore quelques restes des anciennes mœurs écossaises Le presbytérianisme, qui ne reconnaît pas l’autorité des évêques, y est aujourd'hui la religion dominante. Ce pav* est un de ceux où la réforme religieu*e a produit le plus tU