les 28° et 38° de lat. N. et entre les 56° et 76° de long. E., borné au N. par la Tatarie indépendante , à 1*0. par la Perse, au S. par leBéloutchistan, à l’E. par l’Hindoustan; il est arrosé par une partie du cours de l’Indus qui coule du N. au S. pour se jeter dans l'Océan indien, et a pour affluent le Tclie-nal, le Charra, le Charekur et le Gomul. Les autres cours d’eau considérables se perdent dans les sables; ce sont l’hel-mend qui forme le lac Zerrch et reçoit la Loi n, le Turnuck, le Koucliround et le Ferrahround, les sources de l’Herat, du Gihon ou Amon-Deria, le Balk, etc. Ce pays est couvert de montagnes, surtout dans sa partie sept, ou sc trouvent les plus hautes élévations du globe, comme les monts du Khoraçan, l’Hudoukhouch de l’E. à l’O., le Paropamile, les monts Bra-houiks et Solimans du S. au N., les monts Himalaya à l’E. qui forment la limite avec l’empire chinois, et dont les plus hauts sommets atteignent 7,821 mètres au-dessus de la mer. Le sol s’abaisse insensiblement vers l’Océan, et forme au S.-E. une plaine immense. Le Zerrah, ou Helmend et le Louck sont les lacs les plus considérables ; on rencontre un graud nombre de sources minérales. L’argent natif, le fer, l’antimoine, le plomb, le lapis-lazuli, le sel, le salpêtre, l’alun, l’argile-plastique et l’orpin sont les richcses minérales de l’Afghanistan ; plusieurs de ses rivières roulent des paillettes d’or. Les différences de niveau du terrain concourent avec les latitudes pour donner une grande variété au climat et aux productions : les extrêmes de chaleur et de froid s’y font sentir; les pluies sont rares, celles qui accompagnent l’hiver sont très-importantes pour ce pays. Les terres sont généralement bien cultivées et offrent deux moissons par an ; le blé, l’orge, le riz, les légumes, le lin, la garance, le tabac sont de bonne qualité; le gingembre, le coton et la canne à sucre croissent dans lcs*parties les plus chaudes, ainsi que l’assa-fœtida dont une grande quantité est exportée dans l’Inde ; les montagnes sont couvertes de chênes , de sapins, de cèdres et de cyprès, mais les arbres les plus communs sont l’olivier , le noisetier et le pistachier sauvage; les peupliers, platanes et miniers se trouvent dans les plaines avec presque tous les arbres à fruits de l’Europe, les orangers, citronniers, figuiers, grenadiers et amandiers; la vigne n’exige aucuneculture. Dans les contrées sablonneuses on rencontrcles chameaux et les dromadaires; les chevaux de l’Hizatsont remarquables, et les meilleurs bœufs occupent les environs de Radjepoutanah. De nombreux troupeaux de moulons sont une des principales richesses de ce pays. Les chèvres sauvages, de bons chiens de chasse, des chats à longs poils, nommés chats persans, y sont communs; les forêts et les déserts sont peuplés de lions, de tigres, de léopards, d’ours, d’hyènes et de loups, ainsi que de sangliers, cerfs, antilopes, singes, porcs-épics, hérissons; on y trouve des aigles, des hérons, des faucons, grues, cigognes, canards sauvages, et presque tous les volatiles de l’Europe. Une grosse espèce de scorpion est très-dangereuse; des nuées de sauterelles dévorent souvent les récoltes ; les abeilles sont communes et les vers à soie réussissea a**-bien. L’Afghanistan est divisé en cinq parties qui sont : l’Afghanistan propre, le Khoraçan-Afghan, le Bulkan, le Sedistan et le Moultan ; mais il est difficile de donner des renseignemens exacts sur ce pays, qui est depuis plusieurs années livré à toutes les horreurs de la guerre civile et aux incursions des puissances voisines. Les Afghans forment la plus grande partie des habitans, ils sont forts, museuleux; leurs passions vindicatives, leur avidité, sont compensées par un grand courage, une activité soutenue pour le travail, leur fidélité et leur hospitalité. Les Afghans sont très-religieux et superstitieux; la polygamie leur est permise ; les femmes bien faites, ont de la gaieté et la réputation d’éfre très-chastes. Les uns habitent les villes, les autres sont nomades; le reste des habitans se compose de Beloutchys, d’Ouzbeks, de Kapes, divisés en tribus errantes, ainsi que d’Arabes, d’Eiinacs, d’Hazarehs et de Turcomans. Les Hindous et les Tadjycs sc livrent à l’industrie et font le commerce. Les religions dominantes sont l’islamisme et leBrah-mamisme. Le langage, dur et d’origine inconnue, se nomme Pouchton. La pop. totale est évaluée à 4,3oo,ooo ames. L’agriculture est l’occupation principale des habitans; dans les villes on fabrique des étoffes de soie, de coton et de laine, ¿es annes et de la poudre. Le commerce se fait par caravanes avec 2a Perse, l’Hindoustan, et les autres pays voisins. L'Europe et l’Asie y envoient des draps, des métaux, des outils, du sucre, de l’ivoire, des matières premières, et des esclaves qu’ils échangent contre les productions du sol. Ils reçoivent de la Chine des étoffes, de la porcelaine et du thé. Le Coran est la seule loi de ce pays, son gouvernement est une monarchie limitée par la puissance des grands de l’Elal et par l’organisation des tribus. Le monarque porte le nom de chach ou Padiehah. AFFELN, bourg des Étals prussiens dans la prov. de Wes-phalie, cercle et à 3 1. S.-E. d’Iserlohn. Pop. 400 liab. AFFENTHAL, bourg du grand duché de Bade, cercle de la Kinzig, à 2 1. S. de Bade, vis-à-vis de Strasbourg. C’est là que l’on fait le meilleur vin du pays. Pop. 900 hab. AFFI, vg. du roy. Lombard-Vénitien, prov. et à 5 I. N.-O. ae Vérone; carrières de pierre calcaire. Pop. 5oo hab. AFFIEUX, vg. de France, dép.de la Corrèze, arr. et à 9 1. de Tulle , cant. de Treignac, posle d’Uzerche. Pop. 800 hab. AFFILE, bourg des États de I-Église, à 2 1. N. de Pa-liano. Pop. 1,000 hab. AFFLEVILLE, vg. de France, dép. de la Moselle , arr. et à 3 1. O. et posle de Briey, caul. de Conilans. Pop. 35o hab. AFFOLTERN, bourg de la Suisse, cant. et 3 1. N. de Berne; on y fait une quantité considérable de petits barils nommés hogelns. Pop. i,3oo hab. AFFORI, vg. du roy. Lombard-Vénitien, prov. et à 1 1. N. de Milan; filature de soie. Pop. 1,000 hab. AFFOUX, vg. de France, dép. du Rhône, arr., à 7 1. 3/4 S.-O. de Villefranche,cant. et poste de Tarare. Pop. 5oo hab. AFFRACOUItT. vg. de France, dép. delà Meurthe, arr., à 6 1. 12 S.-O. de Nancy, cant. d’IIarouè, poste de Vizalise. Pop. 3x5 hab. AFFRIQUE (Sainte-), v. de France, dép. de l’Aveyron, chef-lieu d’arr., à 5 1. de Milhaud , 11 1. S. de Rhodez sur la Sorgue; les articles principaux de son industrie sont : les tanneries et mégisseries; les draps, cadis, molletons el couvertures, les filatures de coton et de laine qui alimentent un commerce assez considérable ; il s’y tient 5 foires par an, les 4 février, 4 mars » »4 septembre et 9 décembre. L’aspect de cette ville est peu agréable; elle a été fortifiée, et soulint en 1628, avec avantage, un siège contre le prince de Coudé. Sainte-Affrique est le siège d’un tribunal de commerce, d’un tribunal de première inst., d’une conservation des hypothèques et d’une société d’agriculture; son arr. couticnt 85 comm. réparties en 6 cantons, Belmont, Camarès, Cormes, Sainte-Affrique, Saint-Rome-dc-Tarn et Saint-Sernin. Population 6,340 hab. AFFRIQUE-LES-MONTAGNES (Sainte-), vg. de France, dép. du Tarn, arr. et à 3 I. S. et poste de Castres, cant. de la Bruguière. Pop. 5oo hab. AFIOUM-CARAHISSAR, v. de la Turquie d’Asie dans l’Analolie, à 46 I. S.-E. de Brousse, au pied des monls Mou-rad ; elle est protégée par un château fort, et entourée d’unè vieille muraille ; elle contient plusieurs belles mosquées; on v fabrique des armes, des étoffes, des toiles et des tapis; on y vend une grande quantité d’opium. Sa pop. est évaluée à 5o,ooo hab. AFLENZ, bourg des États autrichiens dans la Styrie, et le cercle de Bruck, à 3 1. N. de la ville de ce nom ; il y a des forges nombreuses et des exploitations de marbre. AFOLDERN, vg. de l’Allemagne dans la princip. et près de Waldeck. AFRAGOLA, v. du roy. de Naples dans le dist. de Caso-ria, prov. et à 2 1. N. de Naples; fabrique de chapellerie. Population 13,ooo hab. AFRIQUE, l’une des cinq parties du monde , qui s’étend entre les 38° de lat. S. et 35° de lat. N. et entre les 20° de long. E. et 5o de long. O. du méridien de Paris: l’équatcur la coupe en deux parties. C’est une grande presqu’île, bornée au N. par la mer Méditerranée et le détroit de Gibraltar; à l’E. par l’isthme de Suez, la Mer Rouge ou golfe Arabique, le détroil de Bab-el-Mandcb, et la mer des Indes; au S. et à l’O. par l’Océan Atlantique. Sa superficie totale, y compris les