LA FRANCE EX L’iTALIE EN EUROPE
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« Maintenant, comme il y a un siècle, l’idée de l’unité « économique se fait jour parmi les pays danubiens, mais « les jalousies politiques leur font obstacle.
  « Au lieu d'une politique commerciale unissant les peuples,
« une sorte d’autarchie tend à s’établir depuis quelques « années et finira par les opposer gravement les uns « aux autres, ou par donner naissance à des coalitions qui « deviendraient vite dangereuse pour la paix.
  « L’intérêt de la France et de l’Italie est d’empêcher la « réalisation de l’Anchluss. Pour la France, cette formation « constituerait une menace par la constitution d’un bloc « germanique de plus de 70 millions d’habitants. Pour « l’Italie, maîtresse du Brenner, un voisinage inquiétant.
  « L'intérêt de la France est d’élargir le cadre d’existence « de l’Autriche, en la liant par une entente économique « aux éléments slaves et magyars, entente qui écarterait « d’elle-même l’Allemagne trop puissante, comme jadis, « la Prusse avait, de 1850-1865, écarté l’Autriche du « Zollverein.
  « L’intérêt de l’Italie est de prévenir une combinaison « qui ferait de Vienne une tête de pont économique d’un bloc « germanique, capable d’exercer une action sur les autres « Etats et de reconstituer une entité politique analogue « à l’ancienne monarchie. »