LA QUESTION DES EMPRUNTS 253 mande de tendance et de race, i’Etat autonome qu’ont voulu les Puissances par et depuis les traités de paix ? Les contrastes de Vienne ne manquent pas d’être inquiétants. En 1927, la Heimwher, fondée au lendemain du « putsch » socialiste, était un mouvement populaire dirigé contre les partis extrémistes. Elle a vu accroître sa force au cours des derniers événements politiques. La Schutzbund, organisation militaire socialiste, s’est dressée contre la Heimwher milice bourgeoise ; mais cette dernière, qui est aujourd’hui une armée organisée, compte, dans le seul Tyrol, plus de 12.000 membres. C’est le prince Stahremberg qui est à la tête de la Heimwher avec son premier lieutenant le baron Neustaedler-Stürmer. La Heimwher a un parti parlementaire : le Heimatblock. Elle lutte contre la terreur des marxistes ou sociaux-démocrates. La constitution actuelle de l’Autriche donne la force aux marxistes et leur permet de dominer la majorité de la bourgeoisie. La Heimwher lutte donc contre la forme actuelle du parlementarisme et veut une réforme complète de la constitution. Par rapport au fascisme italien et à l’hitlérisme allemand, le programme des Heimwehren est analogue. Il est donc réticent et très circonspect en ce qui concerne le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne. Un seul point semble acquis : les Heimwehren ne conçoivent pas VAnschluss avec une Allemagne sous le régime prussien. A l’heure actuelle, le gouvernement autrichien du chancelier Dollfuss est soutenu par les Heimwehren et gouverne avec des décrets-lois, en vertu d’un édit impérial remontant à la guerre. Il vient de dissoudre, le 31 mars 1933, le Schütz-