L’lTALIE EN EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE 89 zone d’influence autour d’Adalia lui serait reconnue en Asie Mineure. Si les Alliés occupaient des territoires en Turquie, l’Italie occuperait sa zone d’influence. Dans le cas où les Alliés s’attribueraient des colonies allemandes en Afrique, l’Italie recevrait des avantages proportionnels sur les frontières de l’Erythrée, des Somalis et de la Lybie, étant indiqué que ces compensations ne seraient pas prises sur la colonie française d’Obock-Dji-bouti. En même temps et d’autre part, Rome frappait aux portes de Vienne, et l’Autriche, en prévision des succès possibles des flottes anglo-françaises devant Constantinople, en raison de l’urgence de reprendre les opérations contre la Serbie et devant la nécessité d’immobiliser l’Italie, faisait à celle-ci des promesses qu’elle s’efforçait de rendre satisfaisantes. L'accord de Londres du 26 avril 1915. — Il faut croire que celles des Alliés furent supérieures, car les accords entre l’Italie et ceux-ci furent signés à Londres le 26 avril 1915. Le traité de la Triple Alliance ne fut cependant dénoncé à Vienne que le 4 mai. Un livre vert sur les causes de la rupture fut communiqué à la Chambre italienne le 21 mai. Il résulte des documents publiés que : le 9 septembre 1914, le duc d’Avarna, ambassadeur d’Italie à Vienne, avait été chargé par M. Sonnino d’informer le comte Berchtold que la marche autrichienne contre la Serbie constituait un acte qui aurait du être examiné entre les deux gouvernements, en vertu de l’article 7 de la Triple Alliance. Cet article obligeait, en effet,