CHAPITRE III. —Depuis 1930. La Commission d’Etudes pour l’Union européenne. — Sa motion de janvier 1931. — Les faits. — L’autarchie. —- Opposition au désarmement. — ^Révision des traités. — Projets d’alliances. — Situation générale. — Les conseils du Comte Bethlen. Pas plus que le pacte de la Société des Nations, les projets de Fédération européenne n’ont pu aboutir jusqu’ici. Pourtant, le 16 du mois de janvier 1931, une Commission d'études pour l'union européenne s’est réunie à Genève sous la présidence d’A. Briand (*). Sa première session s’était terminée les 19 et 21 du même mois par le vote de deux déclarations affirmant : la solidarité de la paix en Europe. Voici le texte de la motion votée par la Commission et préparée par les grandes puissances : Angleterre, Italie, France, Allemagne : « Nous avons examiné et discuté entre nous les pro-« blêmes qui se posent à nos gouvernements respectifs, « et il nous est apparu clairement qu’un des obstacles « à la reconstruction économique, est le manque de con-« fiance dans l’avenir, dû à l’anxiété qui règne au sujet « de la situation politique. Cette anxiété a été augmentée « par certains bruits, émanant de milieux irresponsables, « sur la possibilité d’une nouvelle guerre internationale. « Nous reconnaissons qu’il existe actuellement en Eu-« rope des difficultés politiques et que ces difficultés « ont encore été accrues par l’instabilité et le malaise « économique résultant de la crise générale. « Le mieux que nous puissions faire, pour améliorer (1) M. Herriot a remplacé M. Briand à cette présidence.