LES BALKAN8 EN FEU 43 « Serbie aura un port sur l’Adriatique, une bande « de territoire, ou un chemin de fer neutralisé « en Albanie. Ce ne sont la que des apparences, « DES LEURRES TENDUS AUX PACIFISTES DE TOUS PAYS. « Il s’agit en réalité de savoir si l’Autriche renonce « ou non a ses desseins d’agrandissement futur « vers la mer Egée. Si ces présomptions sont exactes, « LA SITUATION EST d’UNE EXTREME GRAVITÉ. « La question de la politique autrichienne en Orient « ne comporte d’autre solution que l’abandon de cette « politique par Vienne, ou la guerre immédiate ou pro-« chaine, en tout cas inévitable. Il importe d’autant plus « de se mettre bien en face de cette éventualité, que « l’Allemagne soutiendra l’Autriche dans sa politique « balkanique, non seulement parce qu’elle est son alliée, « mais parce que l’expansion du royaume-empire vers « l’Orient est un axiome de la politique germanique. « La Serbie est aujourd’hui l’occasion du conflit pro-« voqué par les ambitions austro-hongroises dans les « Balkans ; mais elle n’est qu’une occasion, et à ces am-« bitions la France, l’Angleterre et la Russie sont obligées « de s’opposer. La question qui se pose est une question « de politique générale, et si le cabinet de Vienne nous « engage par son attitude dans une opposition avouée à « ses vues, la République française se trouvera entraînée « à reprendre la lutte livrée par la monarchie française « contre la maison d’Autriche. » Retenons ces graves constatations en 1914, écrit M.Poin-caré. Elles nous aideront à comprendre l’attitude de la monarchie austro-hongroise, lorsqu’en 1913, le cabinet de Vienne proposa à l’Italie une action commune contre