150 DANUBE ET ADRIATIQUE Désarmement, révision, impérialisme, coalitions nouvelles, toutes ces angoissantes questions ne trouvent pas de solution vers une amélioration sensible de la situation européenne. L’Autriche, la Bulgarie et la Hongrie, d’accord avec l’Allemagne et l’Italie, demandent à Genève d’être traitées, au point de vue du désarmement, sur le même pied que l’Allemagne. La campagne pour la révision des traités est menée plus activement que jamais. Il a été récemment question à Rome d’une solution radicale du problème danubien, sous la forme d’un partage d’influences en Europe centrale : la Pologne, les pays baltiques et la Tchécoslovaquie, seraient rangés dans la sphère d’intérêts du Reich, tandis que l’Italie elle-même se réserverait le reste y compris l’Autriche. Dans un discours du mois de février 1933, le ministre de l’intérieur de Prusse, M. Goering, bras droit d’Hitler, déclare voir dans l’Italie fasciste une nation en marche, « qui doit être intimement associée à notre mouvement « social national sur une base positive, en vue d’une vision « universelle des problèmes politiques. » Par contre, il est vrai, à la suite des déclarations du président Herriot et du député Ybarnegaray, devant la Commission des Affaires étrangères de la Chambre française, le 9 février 1933, un grand journal allemand de gauche et de Westphalie, a protesté contre les propositions des pangermanistes de Hugenberg et des nationaux socialistes d’Hitler, de faire démissionner l’Allemagne de la Société des Nations, pour contracter une alliance ferme avec l’Italie fasciste. « Ce que veut l’Italie », — écrit ce journal — « c’est