L’iTALIE en EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE 97 En 1926, M. Mussolini, poursuivant son dessein d’une alliance formelle avec la Yougoslavie, lui fit des offres en vue d’un accord direct. Mais, le gouvernement de Belgrade sollicita de Paris la reprise des pourparlers déjà engagés en vue d’un accord franco-serbe. Cet accord fut préparé dès le mois d’avril 1925. M. Briand, par un souci extrême de courtoisie, voulut attendre pour le parapher que le gouvernement italien eût conclu et signé le sien avec Belgrade. Les négociations italo-yougoslaves traînèrent jusqu’en octobre 1927, et ce n’est que le 11 novembre 1927 QUE LE TRAITÉ FRANCO-SERBE PUT ÊTRE SIGNÉ. A partir de ce moment, il n’y eut plus d’efforts pour unir Rome, Belgrade et Paris dans une combinaison diplomatique commune. Cependant, les questions relatives aux conventions techniques de Nettuno, complémentaires du traité de Rome et le renouvellement du traité de Rome lui-même avaient été posées. Sur les conseils de la France, et malgré la conclusion à Tirana d’un traité italo-albanais du 27 novembre 1926, M. Marinkovitch accepta le renouvellement du traité de Rome. Pour éviter d’éveiller les susceptibilités de M. Mussolini, il fut convenu avec la Yougoslavie que les gouvernements de Paris et de Londres ne seraient pas mêlés aux négociations. De son côté, l’Italie, malgré la suggestion britannique, n’avait pas appelé la Yougoslavie à prendre part aux traités de Tirana avec l’Albanie. Elle laissa même passer le terme fixé au 27 janvier 1929 pour le renouvellement du traité de Rome, qu’elle avait subordonné à un engagement yougoslave de neutralité. En réalité, l’Italie mit, à ce moment-là, la Yougoslavie en demeure de se déclarer alliée ou ennemie, laissant ainsi 8