236 DANUBE ET ADRIATIQUE souscriraient sans peine, les conditions d’emprunt n’empiétant ni sur leur indépendance politique, ni sur leur politique tarifaire. Un contrôle international de leurs dettes vaudrait mieux pour eux que la balkanisation qui les menace individuellement. « De son côté, l’épargne française emploierait avec plus de confiance des capitaux destinés à relever le pouvoir d’achat de 60 millions d’Européens, ce qui favoriserait singulièrement l’activité des échanges et apporterait un remède efficace au mal centre-européen qui ronge l’économie européenne. » M. Etienne Fougère croit à la réalisation possible et nécessaire de son programme. Il voudrait le voir substitué aux « négociations intermittentes, localisées », ou aux « nuageux conciles œcuméniques d’experts » qui depuis des années n’ont abouti à rien de précis. Au contraire, dit-il, une politique de collaboration franco-italienne, s’attachant à réorganiser par les moyens les plus larges l’Europe centrale en désarroi, vise quelque chose de réel : la restauration de la communauté naturelle, historique et économique des Etats successeurs, auxquels doit être réservée la conquête de leurs autonomies ethniques et politiques.