l’union DOUANIÈRE EUROPÉENNE 195 rières douanières, empêche le libre commerce entre les Etats formés des débris de l’ancienne monarchie. L’ancien ministre des Affaires étrangères de Hongrie a fait son choix entre les deux méthodes proposées pour porter remède à la crise économique dans les pays de l’Europe centrale : au système de préférences unilatérales qui seraient à accorder aux pays souffrant de la crise par certains grands Etats consommateurs, tant que la crise durera, M. le Dr Gratz se prononce en faveur d’une solution, organique et constructive du problème, en unissant différents Etats limitrophes de l’Europe centrale vers urte union douanière progressive. Il craint en effet que des préférences temporaires engendrent une dépendance formidable dès pays de l’Europe centrale, vis-à-vis de la bonne volonté des pays consommateurs. M. Elemer-Hantos, ancien secrétaire d’Etat hongrois, professeur à l’Université de Budapest, a fait paraître en mars 1933 un livre à Berlin, dont les conclusions sont les suivantes : L’auteur propose entre les Cinq Etats danubiens, Successeurs de l’ancienne Autriche-Hongrie, un système de tarifs préférentiels réciproques que compléteraient, pour certains produits intéressant particulièrement l’exportation italienne et allemande, des tarifs spéciaux, qui, sans être préférentiels de jure (en raison de la clause de la rtation la plus favorisée), le seraient de facto. M. Elemer-Hantos insiste sur ce point, que l’extension de la Petite-Entente, dans le domaine économique, est un gros obstacle à la coopération économique danubienne. Car la Petite-Entente est surtout et avant tout une organisation politique. Il faudrait, selon l’auteur, que, préalablement à tout