170 DANUBE ET ADRIATIQUE « du peuple lui-même qui doit en être l’objet ». Il n’y a pas de petites nations, pas de nations moyennes, pas de grandes nations. Il y a des nations. Oligarchie et hiérarchie sont des conceptions qui sont en contradiction avec l’ordre nouveau que nous voulons instituer. « Nous avons de la « peine à le faire prévaloir, parce que nous nous heurtons « à la vieille traditibfl des politiques d’ancien régime ; en « particulier, à la tradition de la politique du xvme siècle, « qui n’a cessé de multiplier les efforts pour créer telle « triple ou quadruple alliance. Ces doctrines ont été géné-« ratrices de guerre, partout où on les a appliquées, par-« tout où on les a admises. » Conférences à quatre ou à cinq, pratiques de la diplomatie secrète, tout cela est en contradiction complète avec l’état futur de la Société des Nations, avec la nécessité de donner un rôle aux opinions publiques dans la politique internationale. Trois théories sont en présence : la théorie de l’isolement ; une nation voudrait se contenter de ses propres et seules forces. Dans l’état actuel du monde, cette théorie est impossible. La théorie des alliances, des groupements de grandes puissances, l’histoire l’a condamnée. La politique de la Société des Nations, basée sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et sur l’égalité de toutes les nations. C’est la politique de la France. M. Paul Bortcour, ministre des Affaires étrangères, a terminé le débat, en présentant une solution diplomatique du projet Mussolini-MacDonald. Il a disjoint la formule britannique de la formule italienne et accepté la première