194 DANUBE ET ADRIATIQUE dut renoncer, après la décision de justesse de la CoUr de justice internationale de La Haye. Sur la question de savoir si le problème des céréales comporte une solution mondiale ou régionale, M. Madgearu, parlant toujours pour la Roumanie, a rappelé que cette question ne peut se préserver de paraître sous son aspect politique. A son avis, les multiples tendances à l’hégémonie, qui ne cessent de se croiser et de se concentrer dans la région danubienne, rendent bien difficile une entente économique régionale. Ces difficultés sont rendues plus lourdes encore, du fait de la position commerciale des différents Etats danubiens par rapport au bloc agricole. D’autre part, il faudrait une action urgente et concertée des quatre grandes puissances européennes, en vue d’éliminer toute opposition de certains pays d’outre-mer contre le régime préférentiel. La troisième communication, à l’Académie diplomatique internationale, a été faite par le Dr Gratz, ancien ministre des Affaires étrangères de Hongrie. M. le Dr Gratz a tout de suite pris position contre les conclusions de son collègue de Tchécoslovaquie. Il s’est élevé contfe cette thèse, que le remaniement politique en Europe centrale, décrété par les traités de paix, a facilité la coopération économique des peuples habitant ce territoire. Il a rappelé que, sous l’ancienne monarchie dualiste, le libre échange était absolu entre les peuples, que leur coopération était étroite, que l’état de choses actuel, ert créant d’innombrables bar-