280 DANUBE ET ADRIATIQUE les groupements de porteurs en Belgique, en Italie et aux Pays-Bas. La convention de 1928 a fait l’objet de vifs débats devant le Parlement français. Dans sa séance du 5 juillet 1928, la Chambre des Députés mit en discussion la demande d’interpellation de M. Bergery, député de Mantes, sur « les « conditions dans lesquelles le gouvernement peut être « amené à autoriser ou à favoriser l’émission d’un emprunt « roumain en France, malgré les avertissements de l’oppo-« sition roumaine, qui a fait connaître dans son congrès « d’Alba Julia, que si elle parvient au pouvoir, elle refusera « de reconnaître les dettes extérieures contractées par le « gouvernement actuel. » En substance, M. Bergery a dit : « Depuis plus de six mois, la Roumanie essaye de contracter un emprunt sur l’ensemble des places européennes et même en Amérique. Malgré une propagande intense, réalisée avec des moyens dont je serais bien le dernier à sous-estimer l'efficacité, les gouvernements étrangers et les banques étrangères ont vu cette opération d’un assez mauvais œil et sont peu disposés à autoriser cet emprunt sans de solides garanties, quant à son utilisation et à son remboursement. « Or, je vois dans la presse roumaine d’opposition et même dans la presse française, depuis deux ou trois jours, des entrefilets qui donnent à penser que la France seule ferait les frais de cette opération. « Cela est de nature à nous donner certaines inquiétudes, pareilles à, celles des gouvernements étrangers, inquiétudes