CHAPITRE X. — La question des emprunts en Europe centrale et orientale (fin) Les emprunts roumains. — De 1910-1928. — La Convention du 31 mai 1928. — La stabilisation du leu. — La question des garanties et la question de l’utilisation des fonds de l’emprunt. — Service de la Dette roumaine en 1933. Au 1er avril 1910, la dette publique roumaine s’élevait à la somme de 1.771.471.461 francs, représentant la valeur nominale des titres émis à des taux variant en décroissant de 7 à 4 % de 1871 à 1910. La date extrême de l’extinction de cette dette a été fixée en 1960. Depuis, la Roumanie a traversé plusieurs crises financières. Les plus récentes en 1899 et 1900 ont obligé le gouvernement roumain à réaliser de sévères économies. De nombreuses réformes ont été introduites dans le régime financier ; entre autres, la création de nombreuses banques populaires, qui devaient être appelées à jouer un rôle important dans la solution de la question paysanne. Mais les revenus de l’Etat roumain n’ont pas suffi pendant de longs exercices à couvrir complètement des dépenses ordinaires. L’Etat ne pouvait songer avec ses seules ressources à doter le pays de l’outillage et des institutions nécessaires à son développement économique et intellectuel. De là, la nécessité d’une assez longue politique d’emprunts. Les premiers emprunts contractés en 1866 l’ont été à des conditions très dures, très onéreuses ; ainsi, pour l’emprunt Oppenheim et Cie de Paris, emprunt d’une valeur nominale de 31.610.500 francs, la Roumanie a payé 8 % d’intérêts plus la commission. L’émission s’étant faite au cours de 58 francs, le taux réel a été de 16,3 %.