CONCLUSIONS 327 ques qui s’appellent le pacte de la Société des Nations, les accords de Locarno et le pacte Briand-Kellogg. Les quatre se réunissent pour se concerter et non pour décider. Ils ne stipulent qu’en ce qui les concerne exclusivement eux-mêmes. Toutefois, si le pacte à quatre est ainsi devenu un instrument de collaboration internationale, il appartiendra à notre diplomatie de savoir s’en servir avec habileté. Il ne faut pas considérer en effet que cet acte ne comporte plus aucun risque ; le pacte à quatre n’a été accepté par la Chambre que comme « une traite tirée sur l'espoir d’un « rapprochement franco-italien » Ce rapprochement est « évidemment la première condition de l’apaisement « européen. Tant que l’Italie et la France se disputent, « l’Angleterre, arbitre de la Méditerranée, manœuvre « entre les deux. L’Allemagne ne peut être contenue que « si l’Italie, entraînant l’Angleterre, rejoint les défenseurs « de l’ordre. » Ce qui est indiscutable, c’est qu’aujourd’hui, comme il y a 9 ans, une entente durable entre la France et l’Italie suppose l’élimination des malentendus entre l’Italie et la Yougoslavie. Il faut revenir à la notion de l’équilibre adriatique, que l’Italie pratiquait si adroitement avec la monarchie des Habsbourg et qu’elle peut reprendre avec ses héritiers. Enfin, le pacte à quatre des grandes puissances doit cadrer avec la Petite Entente, en harmonie avec le pacte de la Société des Nations et avec les dispositions du traité de Versailles, car il y a dans ce dernier traité une clause essentielle qui répond bien aux nécessités de l’ethnologie (1) Saint-Brice, Le Journal, 11 juin 1933.