270 DANUBE ET ADRIATIQUE n’a pas caché celles que nous avons rencontrées, pour réaliser un accord sur l’aménagement des contingents entre les deux pays et sur le système des compensations. Les questions tarifaires n’ont pas reçu de solution. Le rapporteur général du projet de loi de garantie de l’emprunt fédéral autrichien a été, à la Chambre des Députés, M. Lucien Lamoureux. M. Vienot a été rapporteur pour avis de la Commission des Affaires étrangères. M. Vienot a fait un exposé de la politique française de prêts à l’Europe centrale. « Ne nous y trompons pas », a-t-il dit, « les prêts consentis jusqu’à ce jour en Europe « centrale n’ont pas valu à notre pays les sympathies ou la « reconnaissance que beaucoup escomptaient. » Les raisons de ces déceptions sont faciles à comprendre : La politique et l’économique sont ici intimement liés. Mais, en réalité, la portée de la garantie demandée par l’Autriche à la France est plus politique encore que financière. Dans ces dernières années, les prêts consentis par la France à l’Europe centrale et orientale ont été le plus souvent des avances faites sur les deniers de l’Etat. La Trésorerie française alimentait les trésoreries embarrassées d’Etats étrangers, pour permettre à ceux-ci de couvrir une partie de leur déficit budgétaire, et cela, sans l’intervention d’une autorité internationale, chargée de contrôler, comme il aurait été normal, l’emploi des sommes prêtées et de s’assurer que les réformes indispensables étaient réalisées ; que le prêt consenti contribuerait à l’assainissement véritable