284 DANUBE ET ADRIATIQUE « n’écarterons pas la proposition. Mais nous prendrons « toutes les garanties nécessaires pour que l’Amérique ne « soit pas seule avec la France dans une opération de cette « sorte. « Nous avons toutes raisons de penser que nous serons « d’accord avec l’Angleterre. Notre désir est d’être d’ac-« cord avec l’Allemagne. Si l’accord n’est pas établi avec « les autres instituts d’émission, notamment du côté alle-« mand, ce n’est en aucune manière la faute de la France, « cela tient à des difficultés financières particulières qui « subsistent entre la Roumanie et l’Allemagne et que « nous essayons, dans la mesure où nous le pouvons, « d’aplanir. « En d’autres termes, rien n’est fait, aucun engagement « définitif n’est pris. Rien ne sera fait que d’accord avec « le plus grand nombre possible de pays et d’instituts d’émis-« sion. « Nous cherchons à nous mettre d’accord avec toutes les « puissances, aussi bien alliées qu’ennemies, et nous « tâchons de rendre service à la Roumanie en vue de la « stabilisation de sa monnaie, dans l’esprit le plus interna-« tional et le plus pacifiste. » L’opposition ne s’est pas alors contentée de savoir que la convention d’emprunt de 1928 avait pour objet la stabilisation du leu, qu’elle avait été envisagée comme devant relever de la Société des Nations et qu’elle avait été négociée enfin avec l’appui des puissances européennes et américaines. Elle a voulu connaître les garanties et les contreparties assurées à la France. M. Poincaré n’a pas fourni les précisions demandées.