LA QUESTION DES EMPRUNTS 251 La discussion de ce projet devant notre Parlement a porté sur trois ordres de considérations : l’ordre diplomatique, l’ordre financier et l’ordre juridique. M. Henry Bérenger, président de la Commission des Affaires étrangères et de politique générale des protectorats au Sénat, en a été le rapporteur du point de vue de la politique extérieure. M. Joseph Caillaux, président de la Commission des Finances, en a été le rapporteur pour les aspects spécifiquement financiers du problème. M. Paul Boncour, président du Conseil en 1932, a soutenu le point de vue juridique. Dans le domaine de la politique extérieure. — La Commission des Affaires étrangères du Sénat a recherché quelles étaient, dans le projettes garanties politiques et diplomatiques nécessaires à l’intérêt français dans la conduite de sa politique extérieure. Il s’agissait notamment de garanties possibles contre une nouvelle tentative d’Anschluss. La seule garantie à cet égard a été inscrite dans le nouveau protocole de 1932 ; c’est la confirmation pure et simple par le gouvernement autrichien de ses engagements antérieurs de 1922. Cette confirmation figure dans le protocole sous la forme suivante : « Protocole autrichien. « Préambule. « Considérant : « Que le gouvernement de la République fédérale d’Au-« triche a adressé une demande de secours à la Société « des Nations, à l’effet d’être aidée à maintenir l’œuvre de « restauration économique et financière, entreprise à la « suite de la décision du conseil de la Société des Nations