328 DANUBE ET ADRIATIQUE et de la psychologie, c’est l’organisation de l’Europe centrale. Cette organisation a été le principal profit de la guerre mondiale. « C’est en Europe centrale », — a dit M. Henry Béren-ger dans son rapport au Sénat sur le budget des Affaires étrangères, — « que la bataille a été la plus dure, parce « que c’est là que l’Empire d’Autriche-Hongrie avait pré-« paré la guerre. C’est là que les Habsbourg l’avaient « ïomentée par l’affaire de d’Œrenthal, de la Bosnie-Her-« zégovine dès 1908, ensuite par les affaires qui ont suc-« cédé, enfin par les machinations de Berchtold et des « autres. « C’est là que la guerre a été préparée, et l’Empire « d’Allemagne, bien qu’il se soit prétendu le super-brillant « premier, n’a été dans la circonstance, que l’étincelant « second de l’Empire d’Autriche-Hongrie. « Tout cela s’est écroulé. Nous l’avons renversé, et, « dans cet écroulement grandiose de l’Autriche-Hongrie « et de l’influence allemande, ont surgi des nationalités « nouvelles, qui représentent quand même l’idéalisme de « l’Europe centrale. » Que les diplomaties, dans l’application des principes du pacte d’entente et de collaboration internationales du 7 juin 1933 aient toujours présentes à leur mémoire les admirables formules de Jaurès, sous le pavillon desquelles peuvent et doivent s’assembler tous les hommes d’esprit droit, qu’anime l’ardente volonté du progrès humain. « Il y a une Orestie des Nations ; celles-ci vengent à « l’infini la violence par la violence, et, toutes, tour à « tour, vident et emplissent la coupe de sang. Quand « donc viendra l’Athéna nouvelle, qui rompra le cercle « maudit, en créant l’aéropage des peuples ? »