ALLEMANDS CONTRE SLAVES rompit les pourparlers en cours, donnant ainsi une première édition de la tactique qui devait se répéter par la suite, notamment en 1906 avec aggravation. Dès ce premier essai, le Cabinet du Ballplatz ne dissimulait nullement à son petit voisin qu’il eût à s’incliner devant sa volonté, et, afin qu’il ne subsistât désormais aucun doute à cet égard, par une note en date du 3o juillet 1880, il déniait à l’État serbe le droit de conclure des traités de commerce — oubliant qu’il était en train d’en négocier un avec lui. Pour baser son refus et étayer sa thèse il n’hésita même pas à s’appuyer sur les capitulations et les stipulations du traité de Pojarevatz, qui remontait à J718... En vertu de ce document, respectable au moins par sa date lointaine, le Gouvernement austro-hongrois exigeait de la Serbie le traitement de la nation la plus favorisée — sans réciprocité. Cependant, tandis que se poursuivait la négociation du traité de 1880, le Ballplatz avait reconnu au Cabinet de Belgrade le droit de conclure des « unions douanières » et en même temps il réclamait pour la Monarchie austro-hongroise la conclusion d’une convention de cette nature. Mais le ministère Ristitch n’ayant pas cru pouvoir accéder à son désir, ¡=3 108. —i