AI.I.KMANDS COXTBE SI.AVES anglaise ne déguisa guère sa mauvaise humeur ; seuls, les journaux de l’Allemagne impériale exprimèrent leur satisfaction et ne faillirent pas à soutenir la thèse deVienne, c’est-à-dire que l’Autriche, en complétant le « réseau ferré économique de la Bosnie », ne faisait qu’user du droit que lui a conféré le traité de Berlin en lui octroyant la jouissance réelle d’une province encore nominativement ottomane. Mais à l’agitation fiévreuse de la presse européenne, les chancelleries ne répliquèrent que par un imperturbable silence qui permettait de croire que dans les cercles diplomatiques la surprise avait été infiniment moins vive que dans l’opinion publique et les journaux. Au Parlement austro-hongrois, cependant, M. le baron d’Æhrenthal crut devoir formuler quelques explications, brèves d’ailleurs et surtout destinées à franchir la frontière. II y fit en particulier ressortir l’adhésion formelle de la chancellerie allemande à l’expansion austro-hongroise. « L’alliance avec l’Allemagne — déclara M. d’Æhrenthal — existe depuis une trentaine d’années sur la base d'une réciprocité complète, car l’Allemagne a le plus grand intérêt à ce que l’Autriche-Hongrie soit une forte et grande puissance, et nous, nous avons le