ALLEMANDS contre slaves sagesse, d’économie, d’impulsion prudente et conforme aux besoins autant qu’aux formes du pays, l’agriculture est devenue prospère, le crédit a été rétabli et affermi, le gouvernement bulgare est arrivé à constituer un Etat dont le progrès est incessant, dont la bonne administration se démontre économiquement par ses budgets, où le bien-être s’accroît de jour en jour grâce au développement donné au commerce, à l’industrie, aux voies ferrées. La sécurité nationale est solidement assurée par une armée nombreuse, souple, entraînée et bien outillée. Telles sont les bases sur lesquelles le gouvernement bulgare a pu s’appuyer pour proclamer son indépendance et en exiger la reconnaissance. Que pourraient penser aujourd’hui de pareils résultats, obtenus avec de si médiocres moyens et en une période aussi brève, ceux qui, lors du Congrès de Berlin, faisaient soutenir par la presse austro-alle-mande que la création d’une Bulgarie autonome serait un nouveau théâtre d’insurrections et d’aventures? Du haut de sa puissance, M. le comte Andrassy déclarait alors hautement qu’il n’entendait pas échanger son voisin paisible — le Sultan — contre un voisin turbulent, contre une Bulgarie autonome qui