ALLEMANDS CONTRE SLAVES bravoure dont ses « régiments français » avaient donné la preuve. Avec le retour à l’Autriche recommença pour les Croates le calvaire des humiliations et de l'oppression : Metternich se donnant pour tâche de la germaniser et les Magyars de l’écraser sous prétexte de la défendre. De tout temps cette situation, de quantités négligeables, fut en réalité celle des fractions de la nation slave essaimées sur les territoires de la Maison d’Autriche comme sur ceux de la couronne de Saint-Etienne. Alors même que leur droits de nationalités, et même de souverainetés, étaient indiscutablement établis, ils leur furent contestés ou violés. 11 y a peu d’années, par feinte politique, — Budapest étant alors en lutte ardente contre Vienne, — les Magyars crurent habile de tenter un rapprochement vers les Croates, qui, eux-mêmes, se montraient disposés à s’entendre avec les Serbes : la Résolution de Fiume fut le résultat de ce rapprochement. A cette occasion des écrivains hongrois, effrayés par cet impérialisme allemand dont ils avaient naguère célébré les avantages et proclamé la nécessité, ont essayé de dégager la politique magyare de tout un passé de tyrannie à l’endroit des populations slaves. — 49 —