ALLEMANDS CONTRE SLAVES soi-même une consciencieuse observation du rôle qu’il avait accepté. line économie sévère, une gestion éclairée des deniers publics, une sage compression des dépenses ne tardèrent pas à ramener l’ordre dans les finances, alors qu’une prodigalité inconséquente menaçait le pays d’une banqueroute à brève échéance. Aussi lorsque, en 1905, vint à échéance le traité de commerce austro-serbe, les conditions où se trouvait la Serbie vis-à-vis de son puissant voisin étaient, non pas brillantes assurément, mais beaucoup plus rassurantes qu’en 1896. Si la première expérience avait été désastreuse, si, en peu de temps, la rupture économique avec l’Autriche-Hongrie avait provoqué un malaise si général qu’il avait paru nécessaire de céder et d’accepter les conditions du plus fort, cette fois, bien que le pays eut à peine commencé à recueillir les premiers fruits de ses efforts et de sa patience, ses gouvernants se savaient assez soutenus par la grande majorité de l’opinion serbe pour ne pas abaisser la dignité du pays devant une intimidation. Justement préoccupé d’affranchir le pays de la suzeraineté économique, toujours menaçante, de l’Au-triche-Hongrie et de nouer des rapports de cordja- fes 113 —;