ALLEMANDS CONTRE SLAVES la Serbie et du Monténégro. En conséquence, non seulement nous ne devons point éviter le conflit avec ces deux pays, mais au contraire, nous devons le désirer et Vaccélérer (1). Pour nous ouvrir la perspective de la guerre notre diplomatie doit changer de tactique : l’égoïsme brutal obtient seul dans la politique de grands résultats. Veut-elle être utile, une politique doit ne répudier aucun moyen. 11 est grandement temps que notre politique cesse de vivre d'expédients journaliers et qu’elle commence à envisager les grands buts qui assureront le développement de la monarchie... Le premier est l’installation de notre hégémonie dans les Balkans, et celle-ci, réalisée, doit être suivie par une expansion vers VOrient, laquelle nous appropriera les peuples congénères de la Russie, après que nous serons devenus la grande Autriche fédérale. Enfin, le 7 janvier dernier, l’Armée-Zeitungpubliait encore un nouvel article relatif à l’exécution du programme de la politique autrichienne dans les Balkans — plus belliqueux encore et plus impératif que le précédent. Le moment est arrivé. La guerre est inévitable... Nous serons forcés de la faire... Et puisque notre renommée à l’étranger est minée, puisque l’on nous considère plus faibles que nous le sommes, puisque l’on nous déprécie avec exagération, il ne nous reste autre chose à faire que de recourir à YUltima ratio des peuples, de profiter du premier prétexte favo- (l) Ce fut alors que le gouvernement de Vienne ne se contenta plus d’exiger de celui de Belgrade, non seulement un désarmement, mais une promesse de « conversation directe » et de déférente passivité. —- 214 —■