ALLEMANDS CONTRE SLAVES son activité à Constantinople (i) où, pendant vingt ans, il fut à peu près le véritable maître, et en Asie-Mineure, dont, comme nous l’avons vu, la conquête n’a été retardée que faute de capitaux. Dans tout l’empire d’Abdul-Hamid les grandes entreprises, les affaires, étaient, grâce à son patronat, réservées en grande partie à l’industrie, à la finance et au commerce allemands. Mais à Vienne était échue la poussée à travers les Balkans, vers Salonique et la mer Egée. La Macédoine, privée de toute industrie, dépourvue de commerce, offrait donc au trafic austro-allemand un merveilleux champ d’expansion. Car, en dépit d’une exploitation défectueuse, d’une culture agricole encore rudimentaire entravée par une anarchie endémique, cette province, riche de sa naturelle fertilité, est un des greniers à blé de l’empire ottoman. L’éloignement de la Russie avait offert' à Vienne une magnifique occasion d’y exercer sa gérance bi-nominale -— gênée toutefois par les officiers et les (i) Un ambassadeur de France (M. Constans) jugeait il y a dix ans, l’influence allemande «négligeable» en Turquie. G. HANOTAUX, Z.e Journal, 27 avril 1909. — 207 —