ALLEMANDS CONTRE SLATES mentine d’Orléans dont le haut caractère et le grand cœur adoucirent les épreuves d’un début exceptionnellement difficile. Le prince de Saxe-Corbourg avait tout d’abord contre lui la Russie, qui avait affranchi les Bulgares, et sans l’appui de laquelle il semblait impossible à la Bulgarie de se soutenir. 11 était, d’autre part, menacé de devenir suspect au dictateur Stambouloff, alors tout puissant, et à son parti, s’il manifestait quelque velléité de se rapprocher du gouvernement impérial. Avec une admirable souplesse, le prince Ferdinand 1er sut s’adapter à ce milieu difficile. 11 s’efforça de devenir prince national, de régner pour les Bulgares par les Bulgares, et pour y arriver, accepta de subir Stambouloff, puisqu’il ne pouvait s’en passer ni s’en débarrasser. Cette étude préliminaire de son terrain dura huit ans, jusqu’en 1895. Alors seulement le prince commença les visites aux puissances européennes qui furent suivies de sa reconnaissance officielle. Cependant les événements l’avaient servi. Entre la Russie et la France le rapprochement s’était scellé par une alliance. Le petit-fils de Louis-Philippe eut le grand art d’appuyer sa propre diplomatie sur celle — 97 —■