ALLEMANDS CONTRE SLAVES d’une façon profitable à la nation, la plus absolue impartialité était indispensable non moins que de toute justice. Cette droiture dans l’exercice du pouvoir dut paraître toute naturelle au gouvernement impérial puisque M. de Kallay, ministre commun des finances, chargé de l’administration des provinces,prononçait devant la Délégation hongroise, le 6 novembre i883, les paroles suivantes : Alors même que la proclamation impériale n’eût pas formellement reconnu les mêmes droits et promis la même protection à tous les cultes dans les provinces occupées, ce serait néanmoins le premier devoir du gouvernement, non seulement de placer tous les cultes sur le même pied, mais de témoigner à tous les mêmes égards et le même intérêt... J’attache une grande importance à insister sur les mots : appui et protection, lorsqu’il s’agit des cultes dans ces pays. Il leur serait, en effet, à peu près impossible de vivre de leurs propres forces. Le gouvernement doit intervenir pour les aider (i). Quelques jours après,le même ministre renouvelait, en présence de la Délégation cisleithane, ses déclarations antérieures sous une forme plus concise, mais non moins affirmative : Ce n’est pas seulement un vceu théorique de la part du gou- (i) M. André BARRE, op. cit.