CHAPITRE VIII Villes mortes d’Orient. l’art FRANÇAIS A CHYPRE ET A RHODES L’Orient est plein de villes mortes. Il en est de célèbres, dont tout le monde sait le nom, Delphes ou Olympie, Délos ou Mycènes, toutes celles qui se réclament des souvenirs de la Grèce antique. Il en est d’autres, moins connues, qui ne sont ni moins curieuses ni moins intéressantes : ce sont celles qu’a laissées derrière lui le moyen âge byzantin ou latin. Et je ne sais point, cela soit dit sans manquer de respect aux classiques et pures gloires de l’Hellade, si ces villes mortes là n’ont pas pour nous un attrait plus vif et plus particulier. Elles ont en tout cas ce double mérite : demeurées plus intactes, elles nous font pénétrer mieux dans l’intimité de ce passé dont elles gardent la mémoire; et ce passé aussi nous va au cœur plus droit et plus profondément. Ce qu’elles rappellent, c’est ceito épopée grandiose des croisades, chimérique en ses espoirs peut-être, éphémère et incomplète en ses résul-