S4 études sun l’histoire byzantine élevé au ciel des prières plus ardentes pour qu’il leur fût accordé de propager l’islam, que les Byzantins pour obtenir un succès d’hippodrome. Quand la course est finie et le vainqueur déclaré, l’on nivelle l’arène et l’on recommence jusqu’à quatre fois. La première partie du programme est alors remplie. C’est le moment des intermèdes, exhibitions de bêtes curieuses ou exercices d’acrobates. Un historien grec se rappelle avoir vu un de ces gymnastes qui était parvenu jusqu’au sommet du grand obélisque : là, le vertige le prit; il sauta en avant, tomba d’une telle hauteur qu’il mourut en touchant terre et s’enfonça profondément dans le sable. Ces audacieux artistes ne s’épargnaient guère. On raconte l’histoire d’une troupe de ces funambules qui allait de cité en cité; mais avant d’arriver à Constantinople, moitié d’entre eux avaient succombé à ce terrible jeu. Un aventurier italien avait aussi montré à Constantinople un chien savant que les Byzantins croyaient sorcier; en effet, ce merveilleux animal savait désigner dans un cercle de spectateurs la personne la plus avare, la plus généreuse, la plus vicieuse; il rangeait par ordre les médailles des empereurs, rapportait des anneaux à leur propriétaire, etc. En même temps, des comédiens organisaient des scènes de pantomime, des clowns se livraient à des contorsions bizarres, des cavaliers faisaient la voltige sur deux ou plusieurs chevaux [1. On trouve même dans l’hippodrome byzantin une origine lointaine de l’aviation. Au xii” siècle, un Sarrasin se fit fort de s’envoler au-dessus de l’arène; mais il s’abattit misérablement, à peine parti de la tour d’où il s’éleva, et ce « Sarrasin volant » se fracassa sur le sol, à la grande joie du peuple orthodoxe.]