MICHEL PSELLOS 16S Le pire châtiment des intrigues de Psellos fut certainement le règne de son élève. Pendant que les Turcs démembraient la monarchie, Michel Doucas faisait des vers dont son ancien précepteur, avec une affectation de pédagogue, trouve la facture insuffisante1. La dernière partie des mémoires de Psellos n’est qu’une suite de plates adulations qui ne méritent plus de nous occuper. L’imprécation d’Atta-jiote se réalisa : « l’œil terrible et éternel » restait fixé sur Doucas. Renversé par un usurpateur, il entra dans un couvent. Avec l’éducation qu'il avait reçue de Psellos et les sottes vertus dont celui-ci lui fait honneur, il n’était bon qu’à faire un moine. Le surnom de Parapinace, qui rappelle une odieuse spéculation sur les grains accomplie sous son nom, lui resta comme une flétrissure. Il fut l’empereur du pacte de famine. Psellos rentra aussi dans la vie monastique d’où il n’aurait pas dû sortir; à partir de 1077 son savant éditeur déclare perdre sa trace. V CORRESPONDANCE ADMINISTRATIVE DE MICHEL PSELLOS. Parmi les 205 lettres de Psellos que publie M. Sathas, il en est qui nous montrent le philosophe sous un jour plus favorable. Il avait tous les vices I. Sathas, Bibliotheca, t. IV, p. 228-91. M. Sathas a publié dans 'Mnnuaire de l’Association, année 1874, p. 193, deux lettres, rédigées sans doute par Psellos et adressées par Michel Parapinace à Robert Guiscard. M. Vassilevski, dans le Messager russe (Itousskii Viestnik), croit que le destinataire de ces lettres n’est pas Bobert Guiscard, mais un prince russe contemporain.