III MICHEL PSELLOS PHILOSOPHE ET IIOMME D’ÉTAT BYZANTIN AU XI* SIÈCLE 1 L’histoire de l’Empire byzantin, depuis une vingtaine d’années, a emprunté aux événements qui se passaient ou se préparaient en Orient comme un intérêt d’actualité. Elle a été l’objet de travaux importants en France, en Allemagne et en Angleterre. En Russie on manifeste un zèle encore plus vif pour ces études, puisque c’est à Byzance qu'il faut chercher une partie des origines de la Russie orthodoxe*. Depuis que les divers pays grecs, soumis à l’empire turc ou à la monarchie hellénique, ont repris conscience de leur unité,'les savants de Constantinople et d’Athènes se sont attachés à l’histoire de la Roma- 1. Cet article a été publié en avril 1877 dans la Revue historique, à l’occasion de publications de M. C. Sathas : Bibliotheca græca medii ævi, t. IV et V, Paris, 1874 et 1876, et deux études dans l'Annuaire de l'Association pour l’encouragement des études grecques, 1874 et 1875. 2. Voir notamment MM. lkonnikof, Essai sur le rôle civilisateur de Byzance dans l’histoire russe, Kief, 1869; — Feodor Ouspenski, Nikitas Acominaie de Chones, écrivain byzantin, Saint-Pétersbourg, 1874; — Uovaïski, Histoire de Russie, premier fascicule, et Recherches sur les Origines de la Russie, Moscou, 1876 (tous ces ouvrages sont en russe).