CONCLUSIONS 217 pliquer la parole du Christ : « Seigneur, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ». Pour la Yougoslavie, il n’y a qu’une issue possible dans l’état actuel des choses : le régime autoritaire doit procéder lui-même à sa propre liquidation, sans heurt et sans péripéties tragiques, après avoir sorti la Yougoslavie de l’actuelle crise morale et économique. Le noi Alexandre a pris en main une situation que la démocratie déchaînée avait acculée à la catastrophe; c’est le roi Alexandre lui-même qui doit remettre la situation assainie aux mains de la démocratie. C’est le seul chemin qui puisse conduire la Yougoslavie vers le salut. Toute autre solution ne peut être que fatale pour la Yougoslavie et en même temps pour la paix de l’Europe. Si la Yougoslavie a de véritables amis parmi les démocrates des pays occidentaux, ceux-ci ont une obligation morale envers la Yougoslavie, envers la démocratie elle-même et envers la paix : aider le roi Alexandre qui n’est pas un despote mais un véritable martyr — et quel souverain yougoslave ne l’a pas été ? — à porter la croix que le destin lui a imposée. Et s’ils ne sont pas disposés à l’aider, que du moins ils ne rendent pas sa tâche plus ardue, afin que nous autres, Yougoslaves, qui aimons notre pays qui a tant souffert, nous n’ayons pas à dire : « Que Dieu nous