170 CRUCIFIÉS AU CARREFOUR claration a été bien comprise et le prêtre Korochetz s’est vu assigner comme résidence forcée une station thermale parce que, naturellement, il était tombé tout à coup malade. Alors il contesta l’authenticité de sa déclaration. Est-ce là, en vérité, une politique chrétienne et hautement morale qui doit édifier le peuple dans le respect des principes éthiques et du dogme fondamental du Christ « Aime ton prochain comme toi-même... » ? Tout compte fait, durant la crise économique, la bourgeoisie croate et même toute la bourgeoisie yougoslave a été prise de panique et de lâche désarroi dans lequel elle a appliqué la règle bien connue : « Chacun pour soi et Dieu pour tous ». Elle voyait son salut dans le retour aux séparatismes, aux nationalismes particularistes, serbe, croate, slovène. Du reste, c’est actuellement une tendance générale dans la bourgeoisie de tous les pays : le retranchement dans les nationalismes économiques n’en est-il pas la preuve ? Et le paysan yougoslave, plus particulièrement le paysan croate, comment a-t-il réagi devant les calamités de la crise économique et devant les attaques des ennemis extérieurs dirigées contre la Yougoslavie et contre son régime personnel ? Il était déjà acquis à ce régime au cours de 1929 et 1930. Mais, manquant d’expérience et facilement accessible aux rumeurs calomnieu-