LE PÉRIL ÉCARTÉ
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ficultés qui ont surgi par la suite entre la Yougoslavie et l’Italie.
 Si un homme d’Etat français ou anglais avait commis la bévue qu’a commise M. Troumbitch, il n’aurait pas attendu d’être chassé de la vie politique, mais il aurait certainement compris de lui-même que sa carrière était finie et il se serait retiré. Mais dans la démocratie yougoslave on avait des conceptions toutes diffférentes sur les responsabilités qu’entraînent les fautes. Après avoir gâché une situation favorable, après avoir* perdu la moitié de l’Istrie, le sud de la Slovénie, les villes de Zadar et de Rijeka et même Scutari d’Albanie, qui était également réservée à la Yougoslavie par MM. Nitti, Lloyd George et Clemenceau, M. Troumbitch a été profondément offensé lorsque, peu après, il perdit sa place de ministre des Affaires étran-gèàres. Et ce sentiment de vanité blessée l’a conduit dans l’opposition de plus en plus violente envers Belgrade. Il abandonna les idées unitaristes qu’il avait défendues jusqu’alors et se mit à briser des lances pour la conception dualiste de la Yougoslavie.
  M. Troumbitch est aujourd’hui le principal conseiller du Dr Matchek; c’est lui qui formule toutes les récriminations, toutes les diatribes contre le soi-disant esprit d’hégémonie de Belgrade et des Serbes. Et il ne se rend pas compte que son propre cas, que son lamentable échec en tant que ministre des Affaires étrangères est un argument très sérieux en faveur des hégémonistes serbes. Malheureuse-