102 CRUCIFIÉS AU CARREFOUR de tous les Yougoslaves et auquel ce même Pribitchévitch reconnaît la qualité d’avoir été un roi démocrate, un roi ayant le plus scrupuleux respect de la constitution. Pourquoi Pribitchévitch a-t-il commis ce sacrilège ? Uniquement pour réaliser ses visées ambitieuses : c’est son idée fixe de devenir, après Svétozar Markovitch et Svétozar Milétich, le plus grand Serbe et Yougoslave, « Svétozar III », Président de la République Yougoslave. Tant que le roi et la dynastie Karageorgévitch sont là, il ne peut pas introniser une dynastie « démocratique » des Pribitchévtich, qui est son rêve insensé mais qu’il poursuit tenacement! Il veut montrer dans son livre que son fils est, lui aussi, un esprit supérieur et il lui laisse écrire un long chapitre dans lequel Stoyan, fils de Sv. Pribitchévitch, raconte comment il s’est entretenu avec le « dictateur », le général Jivkovitch, en le prenant de très haut et en le poussant, lui petit blanc-bec, au pied du mur. Après cela, on ne peut autrement définir Pribitchévitch que la mégalomanie faite homme. Un fait qui, d’une certaine manière, prouve encore que les Serbes et les Croates sont un seul et même peuple, c’est que Raditch marcha aussi sur les traces de Pachitch et de Pribitchévitch. Lorsqu’il était dans l’opposition et brisait dans ses discours le sceptre royal, Raditch fit de sa famille des personnages politiques influents, et cela non seulement de ses deux gendres, mais aussi de ses filles et même de son fils mineur Vladimir, intellectuelle-