CONCLUSIONS
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Roumains et les Serbes s’opposeraient les armes à la main à toute tentative qui aurait pour but de leur imposer de nouveau un joug politique et économique de la gentry hongroise et des hobereaux autrichiens.
   Et les Croates ? Est-ce qu’ils courberaient la tête de leur propre gré pour qu’on leur mette à nouveau le joug de la domination de la classe parasitaire des féodaux austro-hon-grois ? Celui qui le croit se trompe fort. Tout en ressemblant à une famille dont les membres ont la mauvaise habitude de se quereller à propos de tout et de rien, les Serbocroates forment une famille qui se montrerait unanime et combattrait résolument ceux qui essaieraient, du dehors, de briser sa communauté. Dans les villages yougoslaves, à travers toute la Yougoslavie, dans les villages serbes comme dans les villages croates ou slovènes, on peut voir le spectacle suivant : presque tous les dimanches et jours de fête, les jeunes gens des villages, échauffés par le vin et par la rivalité d’amour, en arrivent aux coups. Mais si quelqu’un d’étranger au village se mêle à leurs règlements de comptes, il s’en repent bien vite : les jeunes paysans oublient immédiatement leurs querelles et tombent sur lui à bras raccourcis, même si les motifs de son intervention sont désintéressés. Cette coutume populaire viendrait en vigueur si un tiers essayait de séparer les Croates des Serbes. L’unité yougoslave est le résultat d’un développement historique naturel et qu’on ne peut pas arrêter. Vouloir briser cette unité,