CONCLUSIONS 187 liberté autrement que sous la forme d’une indépendance économique et financière des provinces au delà des rivières Sava et Drina. Bref, à ces Messieurs les séparatistes yougoslaves, les nombreux nationalismes économiques existant, déjà, en Europe centrale ne suffisent pas : ils voudraient augmenter leur nombre et ne voient pas que ce serait là une mort certaine pour les dites contrées. Considérée de la perspective historique, la question serbo-croate est déjà résolue dans ses lignes fondamentales : En s’installant dans les Balkans, les Slovènes et les Croates, de même que les Serbes et les Bulgares, ont commencé par former des états qui tous ont tendu à incorporer le peuple yougoslave tout entier. Dans ces tentatives, ce sont les Etats croate et slovène qui ont montré le moins de vitalité et de force d’expansion, et que la curie romaine, pour obtenir la suprématie sur l’Eglise de Constantinople, a tout simplement étranglés en se servant de la puissance militaire des Francs d’abord, et des Hongrois ensuite. Pendant ce temps, les Etats serbe et bulgare ayant obtenu de Byzance la reconnaissance de leurs églises nationales ont fait preuve de plus de résistance, et ce sont particulièrement eux qui se sont disputé le rôle dirigeant dans le ralliement de tous les Yougoslaves en un seul Etat. Après des vissicitudes diverses, cette lutte en-