LE PÉRIL ÉCARTÉ
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son appui au roi pour l’accomplissement de la réforme de l’état et pour la réorganisation de la vie nationale. Mais, aussitôt il a été littéralement assailli par MM. Pribitchévitch et Troumbitch qui l’ont détourné d’agir dans un sens positif. Le rôle de M. Pribitchévitch en cette circonstance a été très caractéristique : s’étant rendu indésirable à Belgrade à la suite de son attitude au cours de l’année 1928, il a reporté tous ses espoirs dans Zagreb. Et comme, de 1918 à 1925, il jouait à Belgrade le rôle d’ « expert pour la Croatie », de même à partir de janvier 1929, il se mit à jouer à Zagreb le rôle méphistophélique dr « expert pour la Serbie ». Nous disons méphistophélique, car tout comme après la réalisation de l’Unité nationale (de 1918-1925) il essaya d’armer le bras de la Serbie pour lui faire jouer, à l’égard des Croates, le rôle de Caïn politique, de même, à partir de 1929, il arma le bras de Zagreb et des Croates pour leur faire jouer ce même rôle envers la Serbie, Il semble que le destin ait tracé d’avance le chemin de chaque homme en lui donnant un certain caractère et un certain tempérament. Son ambition a élevé, M. Pribitchévitch au rang d’homme politique de premier plan, mais cette ambition devenue maladive a été la cause de sa perte. De monarchiste et centraliste ardent, devenu républicain et fédéraliste, Pribitchévitch n’a pas, comme l’apôtre Pierre, renié le Christ, il s’est renié lui-même et s’est donné, tel un scorpion avec son dard venimeux, la mort politique. A l’heure ac-