CONCLUSIONS
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binaison de l’Etat trialiste : Autriche-Hiongrie-Croatie. Ce monstrueux « regnum triparti-tum » finirait un beau jour de la manière suivante : l’Autriche et la Croatie, sans consulter le troisième partenaire, la Hongrie, ni leur protecteur commun, l’Italie, se placeraient dans le cadre du Reich allemand.
  Ce qui précède ne signifie nullement que les Croates, et les Yougoslaves en général, soient hostiles à toute collaboration entre les peuples qui formaient l’ancien empire austro-hongrois. Une collaboration économique entre eux est souhaitable aussi du point de vue yougoslave, mais à la condition du respect total de l’indépendance politique et de l’intégrité territoriale des états nationaux successeurs de l’Autriche-Hongrie. Dans une époque lointaine, une collaboration économique des états danubiens évoluerait naturellement vers une coopération politique respectant les intérêts nationaux des parties contractantes.
  La démocratie, de même que son principal artisan : la bourgeoisie, n’ont pas poussé encore des racines profondes dans les pays de l’Europe centrale et orientale. C’est pourquoi, lorsque se produisit la crise de la civilisation occidentale, la bourgeoisie et la démocratie ont commencé, plus vite qu’ailleurs, à perdre du terrain dans les pays de l’Europe centrale et orientale et à retourner vers leur point de départ, vers les pays qui les ont vues éclore.