« IBIS REDIBIS » 111 La femme de Loth dont parle la Bible a été changée en statue de sel parce que, en fuyant Sodiome et Gommorrhe, elle a tourné la tête en arrière. Le régime autoritaire yougoslave est tout à la crainte que le sort de la femme de Loth ne lui arrive, mais pour la raison contraire : s’il ne se retournait pas. C’est pourquoi, non seulement il jette des regards vers son point de départ, vers la démocratie, mais encore il est tout plein d’élan pour y retourner, cette démocratie fut-elle modifiée. Le rapport du régime autoritaire en Yougoslavie envers la démocratie est défini par la formule de la Pithie « Ibis redibis ». Posant le principe conducteur « La démocratie est ma source et ma fin », le régiment autoritaire yougoslave s’efforce de s’y conformer le plus possible. C’est donc une grossière et tendancieuse exagération que de présenter ce régime comme dictatorial et terroriste. Comme auparavant, en Yougoslavie il n’y avait pas une véritable démocratie, de même aujourd’hui, il n’y existe pas un véritable régime de dictature. Comme auparavant, la démocratie yougoslave aimait à danser sur le tranchant du poignard dictatorial, de même la prétendue dictature yougoslave aime passionnément à tenir l’équilibre sur la corde raide de la démocratie. Le régime autoritaire en Yougoslavie évite les méthodes de violence et ne s’en sert que lorsqu’il n’y a pas moyen de faire autrement. Dès son début, il s’efforce d’agir dans un esprit de conciliation, de prudence et de lar-