LE PÉRIL ÉCARTÉ 169 Serbes, tantôt aux côtés des Croates, recherchant uniquement un profit pour la province slovène qui devait rester un fief héréditaire des cléricaux slovènes. Pour réaliser le but de cette politique ultra-opportuniste et matérialiste, il a accepté de devenir le président du Conseil après le massacre du 20 juin 1928 dans la Chambre yougoslave, et de représenter ainsi devant la Yougoslavie et l’Europe la « forteresse imprenable » de M. Voukitché-vitch. Lorsqu’arriva le moment du régime autoritaire, M. Korochetz ne manifesta aucune répugnance pour entrer dans le gouvernement du général Jivkovitch et il y resta jusqu’au moment ioù on lui proposa d’entrer avec ses partisans dans la composition du nouveau parti de la « démocratie radicale paysanne yougoslave», devant appuyer le régime autoritaire depuis les élections de 1931. S’apercevant que la crise économique faisait des ravages en Yougoslavie et d’autre part, sentant le vent qui soufflait de la Rome fasciste et papale, le clérical slovène, le Dr Korosetz, ne se contenta pas de quitter le gouvernement, il prit place dans les rangs de l’opposition et publia un mémorandum où, à sa manière enveloppé de jésuite, mais tout de même avec assez de clarté, il déclara : La Yougoslavie, les Serbes et les Croates ne m’intéresent pas ! Je ne connais que les intérêts du peuple slovène et je suis pour celui qui groupera tous les Slovènes dans un état et leur accordera l’autonomie, que ce soit Mussolini ou Otto de Has-bourg, peu importe ». Naturellement, cette dé-