120 CRUCIFIÉS AU CARREFOUR d’être traitée de faiblesse; pour éviter cela, il était indispensable que le gouvernemnu ait à sa tête un homme donnant des garanties d’entière subordination aux intentions du roi et possédant la force créatrice dans leur réalisation. Chef du gouvernement, le générale Jivko-vitch, a fait preuve des hautes qualités dont est richement pourvu, contrairement au milieu bourgeois yougoslave, le cadre du commandant de l’armée yougoslave : sentiment du devoir et de la responsabilité, activité inlassable, absence de préjugés dans l’appréciation des hommes et des choses, absence de particularisme et de régionalisme, dévouement à l’Etat et à son intégrité, sentiments vraiment démocratiques appréciant la classe paysanne comme la base solide et inébranlable de l’Etat national. Grâce à ces qualités, le général Jivkovitch imposa le plus grand respect à la bureaucratie yougoslave jusqu’alors indiciplinée. Aux yeux des niasses populaires, encore imbues de l’esprit militaire et édu-quées dans l’appréciation des vertus militaires, le cRef du gouvernement Jivkovitch représentait une autorité beaucoup plus grande et plus incontestable, surtout dans les anciennes provinces autrichiennes, que feu Nicolas Pachitch ou que n’importe quel chef du gouvernement avant lui. Une activité débordante caractérise l’ère du président Jivkovitch. Et pour ne parler que de la productivité étonnante dans le domaine de l’unification des lois, cette ère est une des plus