LA THÉORIE DE LA DISLOCATION 65 la volonté bien nette de l’empereur-roi, considère qu’il est indispensable d’augmenter le contingent. L’opposition hongroise a déclaré qu’elle ne laissera voter pour la Hongrie cette augmentation — déjà accordée pour la Cisleithanie parle Reichsrath de Vienne — que si 011 lui accorde les réformes militaires qu’elle demande. M. de Szell, président du conseil de Hongrie, a voulu temporiser. Il s’est retiré quand l’obstruction a eu rendu impossible le vote du budget, et le vote du contingent annuel même avec les effectifs anciens. La perception des impôts et la conscription ne pouvaient plus avoir lieu légalement. C’était l’état ex lex. Le comte Charles Iihuen Hedervary, ban de Croatie, succéda à M. de Szell. Il fut autorisé à consentir des concessions temporaires qui amenèrent une détente. Une histoire de corruption vint tout gâter. Au moment où j’écris une crise ministérielle bat son plein. Elle paraît devoir être des plus laborieuses. La situation est grave. Mais il n’ya guère d’analogie entre ce qui se passe et une tentative séparatiste. Combien y a-t-il de séparatistes à la Chambre hongroise? Passons en revue les différents partis magyars (1). (1) Je parle, pour étudier la Chambre hongroise, de passer en revue les différents partis magyars. En effet sur 413 députés de la Hongrie proprement dite, dans la Chambre élue en octobre 1901, 5