L’AUTRIC HE-HON GR IE ET L’EUROPE 1ST elle avait comme le monopole du commerce mondial. Le jeune concurrent allemand prétend la détrôner. Et, sur ce point, j’insiste; car tout ce que je vais dire de l’Angleterre peut être dédié à ceux de nos coloniaux qui considèrent l’expansion de l’Allemagne vers l’est comme sans danger pour la France et qui regardent l’empire allemand comme un auxiliaire précieux dans la lutte contre Yimperialism britannique (I). Les Anglais se sont longtemps figuré que l’Allemagne allait opter ou pour la puissance terrestre, auquel cas elle pourrait s’entendre avec l’Angleterre, ou pour la puissance maritime, auquel cas seulement elle serait l’ennemi. En avril 1001, Cal-chas écrivait : L’empire allemand va-t-il développer l’industrie au mer par les armes, mais aussi au commerce pacifique, à la marine marchande... Trois anneaux forment la chaîne de la puissance maritime... L’explication de la plus grande partie de l’histoire et de la politique des peuples riverains de la mer se trouve dans' trois faits : production, d’où nécessité d’échanger des produits; navigation, par laquelle se font les échanges; colonies, qui facilitent les opérations maritimes et les protègent. (1) « ... Nos coloniaux, qui se bercent de l’espoir de trouver à Berlin un précieux concours contre les excès de l’impérialisme britannique, et nos financiers, désireux d’associer le capital français aux affaires lancées par l’initiative allemande, sont également prêts à méconnaître l’existence d’une activité pangermanique, dangereuse à la fois pour les espérances des uns et les combinaisons des autres, » Journal des Débats, 31 août 1902.